11/10/2022
DU 25 AU 27.09.2022 / DE LANNION A PAIMPOL….
Il fallait bien que cela arrive mais la météo se dégrade, averses, vent et températures à la baisse sont prévue toute la semaine…Il nous faudra donc adapter notre programme en fonction.
En ce dimanche nous retournerons sur la cote de Castel Meur, pour profiter bien sûr des paysages de la cote, de sa célèbre maison et tenter de voir certain de nos amis les oiseaux.
Quand on regarde la mer, son immensité et son volume d’eau, on est parfois surpris des étendues qui deviennent visibles à marée basse.
Surpris également par les roches en elles-mêmes, leurs couleurs, leurs formes et avec ce qu'elles nous montrent, nous « racontent » de leur histoire datant de plusieurs millions d’années devant lesquelles nous, petits humains, qui somme accueilli sur terre que pour quelques dizaines d’années, sommes bien peu de chose…..Ci-dessous, les coulées noires ne sont pas des traces d’hydrocarbures mais belle et bien des couches de pierres de couleurs différentes…..
La cote du gouffre de Meur est aussi connu par la maison du gouffre ou Castel Meur….construite en 1861 est-elle devenue l’emblème de Plougrescant.
Rapidement après sa construction, elle devint l’attraction des locaux puis des touristes….un peu trop pour les propriétaires qui n’avaient plus de vie. La « maison entre les rochers » est privée et toujours habitée. Mais ses occupants actuels ont mis le oh-là sur les débordements de certaines personnes, son accès est strictement interdit et toutes utilisations de photos à titre commerciale n’est maintenant plus autorisées.
Nous passerons l’après-midi dominicale au château de « la roche Jagu »….enfin dans son parc et ses jardins…..car « aux secours »….que de monde !!! Ce site est sans nul doute, un des lieux de balades préférées des locaux et…comme on les comprend !!
Je ne vais pas vous mentir fin septembre n’est pas la meilleure saison pour découvrir le parc et jardins……
Le parc s’étend sur 30 ha avec trois thèmes majeurs, l’eau autours de ses bassins, le chemin de l’orient avec la palmeraie et celui du rocher avec son promontoire qui domine l’estuaire du Trieux.
Concernant les jardins, ils sont répartis autour du parc mais aussi sur différentes terrasses jusqu’au niveau de la rivière. D’inspiration médiévale, on trouve les florales…bon, pas en automne… !!
Ou médicinal…
Nous découvrirons différents jardins maraichers, des vergers de toutes variétés. Sandrine a trouvé un bon résumé….en les baptisant, « des jardins comestibles »….
L’eau est comme toujours la source de vie….d’ingénieuses réserves et systèmes de distributions jalonnent l’ensemble des terrasses.
Parc et jardins de la Roche-Jagu sont labélisés, « Jardin remarquable »
Cà et là des sculptures de Marc Didou sont exposées.
Le 26 aura deux visages…le matin, nous retournerons chez un bouquiniste de Tréguier, « l’histoire vagabonde ». Comme l’année dernière, nous trouverons notre bonheur. Tenu par un passionné, un amoureux du livre…choix, qualité, rangement au top et prix raisonnables.
L’après-midi…il a fallu s’équipé pour affronter les éléments…enfin, surtout le vent pour parcourir le Sillon de Talbert….Plantée au bout de la presqu’île de Lezardrieux cette flèche littorale formée de sable et de galets est la plus grande d’Europe. Elle s’étend sur environ 3,2 kilomètres de long, mais seulement 100 mètres de large et 10 mètres de haut. Pour se rendre vraiment compte de cette particularité géologique, il faut être sur place, car la prise de photos n’est pas évidente…Surtout quand, comme moi, vous oubliez de mettre la batterie dans votre appareil…. !!!!
Heureusement Sandrine avait son téléphone pour prendre quelques clichés. Nous n’avons pas acheté de drone mais Sandrine a eu l’idée de prendre une affiche montrant bien le sillon à marée haute. Pour bien vous repérer le continent est en haut de la photo ci-dessous.
Pour s’y aventurer, il faut être vigilant et bien faire attention aux heures des marées, à l’approche de la marée haute, un policier est même présent. Qui plus est depuis qu’une brèche est apparue au début du sillon. Nous voilà au bout, à 3 kilomètres de la cote…et dans les temps, sachant qu’il nous faut environ une heure pour le retour
Un monde minéral…
A marée basse, il n’y a pas que les promeneurs qui profitent de cette flèche….les ostréiculteurs aussi.
Pour notre bivouac, Sandrine nous trouva un super spot, un parking autorisé aux camping-cars juste au bord de la mer….super pour la vue mais cette nuit-là, BEAUCOUP de vent soufflant dans les arbres et gonflant la mer toute proche…Bilan…BEAUCOUP de bruit et un sommeil au rythme des rafales…. !!! Oui ….je sais….il y a bien plus grave dans le monde d’aujourd’hui !!!
Le 27, nous visons juste et profitons d’une accalmie météo en milieu de journée pour visiter l’abbaye de Beauport situé près de Paimpol.
Fondée en 1202 par le comte Alain de Goëlo pour le salut de ses parents dans l’au-delà. Les chanoines de l’ordre de Prémontré viennent s’y installer avec une mission pastorale. Mais rapidement, Beauport reçoit en don de nombreuses terres, droits et privilèges en Bretagne et en Angleterre. L’abbaye devient une véritable seigneurie monastique.
L’entrée n’est que de 6 euros, plus de visite guidée à cette époque de l’année, mais un plan détaillé et des fiches explicatives à chacun des lieux importants. Il est à remarquer que les droits d’entrées en Bretagne sont le plus souvent très raisonnables.
Le cloitre…
Auparavant les 4 galeries étaient couvertes.
L’église abbatiale inspirée du style gothique-normand qui accueillait les 8 offices quotidiennes qui rythmaient la vie des chanoines….
Après un Moyen-Age prospère, l’abbaye connait entre les XVI et XVIIIème siècle des périodes de déclin et de restauration. La révolution vient mettre fin à la vie monastique.
La salle capitulaire où les chanoines se réunissaient chaque jour sous l’autorité de l’abbé pour y traiter des questions de la vie communautaire.
Très présente à Beauport, on retrouve une pierre volcanique locale de couleur verte. Elle sera utilisée pour les décors ou comme dans la salle capitulaire pour construire les voutes sur croisée d’ogives.
Le bâtiment au duc est situé en dehors de l’enceinte abbatiale. Il fût peut-être destiné à l’accueil des hôtes mais a pu aussi servir à des activités artisanales comme peut l’attester des fouilles archéologiques qui révèleront la présence de fours de bronziers.
La restauration des vitraux à la fin du XXème siècle s’autorisa une entorse aux règles de l’art en réalisant une ouverture à l’un des vitraux…
Une ouverture pour laisser le passage aux hirondelles qui avaient pris l’habitude de nicher dans la grande salle….c’est t’y pas mignon !!!!
L’histoire laïque de Beauport verra toutes sortes d’activités s’installer comme des appartements privés, la mairie, des écoles ou encore une ferme et une cidrerie.
Le réfectoire…
Les celliers…
Beauport fût classé monument historique en 1862.
Le jardin clos regroupe un « jardin à la française » et un « jardin potager » où un verger conservatoire de variétés anciennes de pommes a été planté.
En 1992, le conservatoire du littoral acquiert le site de Beauport. Des travaux permettent l’ouverture de l’abbaye et du domaine au public qui couvre 110ha. Le parti pris de la restauration est de conserver les constructions encore existantes et de ne pas reconstruire ce qui est en ruine tout en protégeant la faune sauvage qui a élu domicile sur le site….
Pour finir cette note, une borne avec le « kilomètre 0 » d’une des routes menant à Saint-Jacques-de-Compostelle…
Peut-être une idée…… ?????
18:06 Publié dans Carnet de route | Tags : voyage camping car, bretagne | Lien permanent | Commentaires (0)
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