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03/09/2016

DU 26 AU 28.08.2016 / LE NOUVEAU-BRUNSWIK….LA SUITE / CANADA

Comme vous le savez, pour nous, l’histoire et la vie des gens du pays sont des plus importantes, nous aimons trouver des endroits où elles sont retracées. Depuis quelques jours, nous cherchions la meilleure façon de connaitre celle des Acadiens. Plusieurs petits musées et expos s’offraient à nous, mais nous fîmes le choix du village historique Acadien situé à Bertrand.

Beaucoup de pub sur ce site de deux hectares où de nombreuses maisons datant du XVIII au XXéme siècle sont présentes, avec personnes en costumes et animations…. Mais entre les annonces touristiques et la réalité…qu’allions nous trouver ??? 

tour du monde, en camping car, 2016, canada


Eh !! bien….nous allions trouver un site très intéressant humainement et historiquement. Nous pensions y trouver un village à la Disney, mais il n’en fût rien, toutes les maisons sont des habitations originales qui ont appartenus à une famille existante dans différentes régions de la province. Elles ont été déplacées d’un bloc ou démontées et prendrons place dans ce village après restauration.

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Au fur et à mesure, de la visite, nous remontons le temps de 1773 (date de fabrication de la plus vieille maison) jusqu’en 1949. Dans chacune d’elle, une personne en habit correspondant à l’époque, nous présente la maison, la famille qui y habitait, ainsi que leur métier et des anecdotes sur leur vie de tous les jours. Dans ce village historique Acadien qui existe depuis 39 ans, on trouve 14 maisons de familles mais aussi de nombreux bâtiments abritant commerces, artisanats ou édifices publics. Impossible, donc, de tous vous montrer et de tout détailler. En voici une petite sélection….de maisons, de détails, d’histoires et de rencontres.

La famille Mazerolle (1852) qui avait un four à pain.

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Sans se prendre pour un descendant de la famille, on s’aperçoit vite que chaque guide connait bien le domaine dont il a la charge, disponible, souriant….il répond à nos sollicitations tout en vaquant à leurs différentes tâches comme le pratiquaient les habitants de l’époque.

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Nous nous prenons vite au jeu et espérons même rencontrer au hasard d’un chemin la famille Ingalls….

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Ayant comme vous le savez un peu de temps, nous resterons parfois de longues minutes à parler avec les personnes rencontrés, pas uniquement du Nouveau-Brunswick historique mais aussi de la vie actuelle, et des comparatifs avec la France….très instructif.

Dans la maison de la famille Robichaud (1846), la personne nous faisant « l’interprétation »…oui c’est comme cela que l’on dit ici, nous fera découvrir avec passion les dures conditions de vie de toute la famille qui comptait  jusqu’à plus de dix enfants…car plus il y avait de bras…plus le travail était partagé !!! 

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Chez la famille Doucet (1860), notre conversation avec la guide des lieux, une madame Landry (nom des plus répandu au Canada comme nos Dupont en France), nous apprendra que son fils a fait ses études à ….Clermont-Ferrand !!!! Elle était présentement toute joyeuse et ne manqua pas de nous décrire les lieux qu’elle visita dans notre capitale Auvergnate lors de son séjour, il y a deux ans.

Au magasin général (1889), pas de méchante Nelly Olson…… Mais une belle ambiance, où le troc était avant tout la monnaie d’échange.

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A l’imprimerie Printing (1880), nous saurons comment était élaboré le journal hebdomadaire de deux pages A3 recto-verso. Une semaine était nécessaire à sa fabrication, la typographie était manuelle et fastidieuse et son impression toute aussi longue malgré les premières machines. 

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La forge de 1874, lieux des plus importants de l’époque vu la rareté du métal…il va sans le dire que le forgeron était une personne avec qui on devait bien s’entendre pour que notre commande soit faite dans les délais. Là aussi, le troc était de mise, car après ses 12 heures de travail à côté de la forge à taper de la fonte, le forgeron n’avait ni le temps ni le courage de faire autre chose que …de s’installer dans son fauteuil devant la télé, une bière à la main……Oups !!! Je me suis peut-être un peu trompé d’époque !! 

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En avançant dans le temps, nous constaterons dans chaque maison l’évolution de leurs aménagements, avec notamment l’utilisation du premier étage pour les chambres alors qu’il était auparavant réservé au stockage des récoltes. Le modernisme et le confort font leur apparition, ci-dessous des poêles ingénieux avec des fours sur plusieurs niveaux.

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Direction l’école (1869-1963)…elle est là, Laurent…..juste avant l’église

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Nous y arriverons pratiquement à la fermeture du village, quel dommage, « l’instituteur » qui s’y trouvait, fût une très belle rencontre. Un homme avec une grande humanité, il nous retracera quelques brides de l’histoire de l’école mais surtout le combat pour la langue Française, dont l’apprentissage fût interdit jusqu’au milieu du XXème siècle. Les livres scolaires étaient en Anglais, mais l’école se pratiquait en Français sauf le jour où l’inspecteur était de passage !! 

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N’oublions pas que nous sommes dans une école qui a réellement existée et qui n’avait connu aucune évolution en un siècle d’existence. Notre conversation sortira à nouveau du cadre et nous apprendrons les difficultés actuelles pour l’application du bilinguisme….Nous aurions aimés rester bien plus longtemps, tellement notre interlocuteur était passionnant.

Passons à quelque chose de plus basic et malheureusement….journalier, où allons-nous dormir cette nuit. Sur un site nous avions vu qu’il serait possible de rester sur l’IMMENSE parking du village ; sachant que le ticket d’entrée à 20$C est valable deux jours, idéal, sauf que…. ce n’est plus possible….

N’est pas peur Sukha, il est plus gros, mais il te fera pas de mal !!!

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Le gardien, nous indique le parking d’un embarcadère à 500 m….chouette ; il est grand, plat avec une belle vue sauf….qu’il est interdit de stationner la nuit !!!!!

Zen…restons Zen…comme dirait Zazie (je crois que je l’ai déjà faite celle-ci !!!??). A noter, que nous sommes loin d’une ville, en une zone forestière…cela ne dérangerait, personne !!! Mais, ouf.. Nous sommes sauvés, à 200 m, un centre d’information touristique avec un grand parking….qui sera lui aussi …Interdit….GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

Bon, retour au bivouac d’hier se trouvant à Caraquet….12 km plus loin et DODO

Le lendemain, nous ferons donc la partie du village consacrée au XXème siècle, où de plus en plus le modernisme viendra aider le dur labeur des fermiers. 

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La personne tenant la ferblanterie (1905) est un vrai personnage, avec son accent dès plus prononcés, il ne vous lâche plus, il vous présente la totalité de ce qu’il fabrique….tout y passera ou presque. Nous aurons même droit à un cour de soudure avec la technique datant d’un siècle, la fabrication sous nos yeux d’un sifflet qu’il offrira à …Sandrine.

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La maison du député Turgeon (1928) fût parmi les plus modernes de son époque, eau courante, électricité, chauffage central, téléphone…..

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Celle de la famille McGraw est bien plus modeste mais nous y passerons plus d’une heure !!!!

Comme déjà évoqué, la vie dans chaque maison se déroule comme si elle était habitée…donc chaque matin, de bons petits plats sont préparés puis mijotent dans les marmites en embaumant la maisonnée. Sur le cout de midi, en arrivant dans la cuisine des McGraw, nous trouvons à table Gracia qui tient la maison et le réceptionniste de l’hôtel « Château Albert » (1907) qui se trouve de l’autre côté de la rue (Le repas préparé dans chaque cuisine est consommé par les employés se trouvant à proximité de chacune d’elles). Debout dans la cuisine, nous parlions de choses et d’autres, historiques ou actuelles et à priori le courant à dû bien passé car Gracia, nous invita à nous assoir avec eux et nous servi une part de sa tourtière (haché de porc, petits légumes et épices) !!!

Un peu surpris et gênés, nous acceptions son invitation et continuons à discuter….même si parfois, nous étions interrompus par des touristes rentrant dans la cuisine…..PPPfffffff….on ne peut pas être tranquille !!! Gracia, nous fera confidence que ce n’est pas trop l’usage d’inviter des vacanciers mais….qu’elle s’en moquait !!!! 

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  L’hôtel « Château Albert » fût construit au début du XXème siècle à Caraquet…cet établissement de luxe ne fût jamais rentable…plusieurs fois vendus, il connut différentes « vies » avant d’être détruit par le feu. Reconstruit dans le village à l’identique grâce aux plans sauvegardés, il retrouve son activité première en accueillant les touristes souhaitant dormir dans l’ambiance du début du siècle dernier.

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Pour la petite anecdote, la décoration intérieure est strictement la même grâce notamment aux photographies de l’époque. Pour les papiers peints, seule une entreprise Française fût capable d’honorée la demande !!!! Cocorico…..

En résumé….si vous passez dans le «secteur »…ne loupez pas le « village historique Acadien » à Bertrand !!!!!!!!!

Comme en Norvège, tout au long des routes, les panneaux nous mettant en garde de passage d’animaux sont nombreux mais pour l’instant aucun élan, aucun orignal, aucun renne, aucun caribou….

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Il faut bien sûr être vigilant le jour mais bien plus le soir car à la nuit tombée, nous avons par contre déjà vu biches et chevreuils.

Il y a quelques jours, nous vous avions montrés un panneau annonçant une amende de 250$C pour avoir jeté un détritus de son véhicule….il s’agissait d’un minimum car cela peut monter bien plus haut !!! 

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Un accès à la mer…. !!!! Plutôt rare…profitons-en pour une balade sur la plage pendant que Sukha se repose. Ce dernier est  en pleine « forme », pas de souci….si l’on excepte le voyant de la vanne EGR qui s’allume de temps en temps….mais toujours sans aucune perte de puissance…. 

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Après la pause « balade sur la plage »….passons à la pause « lavage » !!!!

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Les « laundromat », « buanderie » ou « nettoyeur », en Français dans le texte, sont assez nombreuses et facile à trouver (sauf quand on se trompe de rue…mais cela, c’est une autre histoire !!). Les prix y sont vraiment dérisoires 2.5$C le lave-linge de 7kg et 1$C les 30 minutes de sèche-linge.

Ce soir-là…vous n’allez pas nous croire mais nous trouverons facilement et rapidement un agréable bivouac avec vue sur la mer……

A Bathurst, nous tenterons mais toujours sans succès d’en savoir un peu plus sur les indiens Mic mac en allant dans une réserve. Lieu où, une communauté s’est « regroupé » ; ils ont réussi à avoir reconnaissance de leur culture et eu la possibilité d’élire une commission….. Mais encore une fois…pas une plume à l’horizon !!!! Ok ….elle était facile et un peu limite …..

Cela nous permettra de découvrir de belles chutes d’eau. 

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Sur la route nous menant à la province du Québec…..après avoir eu la chance d’avoir vu la patrouille de France lors de notre bivouac au sommet du mont Ventoux….nous avons eu droit à un ballet aérien qui nous semblait pouvoir bien être celui de la…patrouille du Canada ????? 

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Le style des acrobaties effectuées, le nombre important de voitures qui s’étaient arrêtées, plus la higway 11 coupée par la police et les pompiers, nous ont bien fait penser à la patrouille nationale. Même s’il faut le reconnaitre, il est plus facile à la nôtre de faire des trainées bleu-blanc-rouge que de dessiner des feuilles d’érables pour la Canadienne….ah ! ah ! ah !!!!

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