DU 29 AU 31.08.2016 / LA PROVINCE DU QUEBEC- LA GASPESIE DU SUD / CANADA

La province du Québec….que nous attendions tant !!! Pour la petite histoire, il y a maintenant pratiquement ….30 ans, nous avions pensés pendant un bon moment à venir vivre ici ! Mais à l’époque…Nous n’avions pas eu le courage de tout quitter….

Le passé est passé et….on ne peut plus rien y faire….vivons le temps présent.

Juste quelques chiffres qui donne déjà le tournis, la province du Québec avec ses 1 550 000 km² est grande, 3 fois comme la France, la langue officiel est le Français, sa population totale est de 8 millions d’habitants dont presque la moitié vivent dans la région de Montréal, cette dernière étant la 2^ème ville francophone…du monde !!!

La péninsule de la Gaspésie a donc sur le papier, une densité de population faible mais comme elle se concentre en quasi-totalité sur son pourtour, le long de la 132, tant que l’on ne rentre pas dans les terres, l’impression de grands espaces n’est pas là. L’urbanisme que nous rencontrons depuis notre arrivé au Canada, renforçant cela. En effet, à la différence de chez nous, vous n’avez pas de zones de campagne entre les villages, mais on peut dire qu’il y a pratiquement toujours une succession d’habitations, de propriétés privées  le long des routes…..d’où, nos difficultés pour trouver un bivouac ou tout simplement pour s’arrêter faire une pause, ou juste pour prendre une photo….tout est privée…même les bords de mer !!!

Parfois les terrains autour des maisons sont immenses, mais la caractéristique commune est que l’on a toujours une belle pelouse, taillée tel un green de golf (désolé pour l’anglicisme !!) et non cloturés.  

Notre première étape Québécoise se fera à Saint-Alexis-de-Matapèdia, sans notre guide du routard, nous n’aurions eu aucune chance d’arriver dans ce petit village de 610 habitants, qui au premier abord n’a aucun intérêt……Le but de ce petit détour avant la Gaspésie, est pour un site remarquable portant le nom « d’horizon de rêve »….Rien que ça !!!

Sous un temps bien triste et un peu frai et après une piste carrossable de 5 kilomètres et une petite marche de 10 mn…..on arrive, il est vrai…à un belvédère offrant une magnifique vue sur un méandre de la rivière Matapèdia. Une belle carte postale typique du Canada s’étale devant nous….

Direction la tant attendu péninsule de la Gaspésie, nous prenons la route 132 sans savoir encore si nous allions faire le tour complet soit …..885 kilomètres….quand même !!

Bien que Le parc national de Miguasha soit inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco qui rappelons-le est un peu notre fil-rouge ; nous préférerons aller « prendre le vert », et n’irons donc pas sur le site même qui regroupe 3000 fossiles de poissons datant de 380 millions d’années….un peu technique et triste à notre goût….( l’entrée est bien-sûr payante….on commence à avoir l’habitude au Canada….19 $C !!!). Le parc s’étale sur une péninsule…..mais là encore, cela va vous paraître surprenant mais aucune possibilité de se garer pour aller faire une balade que ce soit en CC ou en voiture…..Alors….On avance 

 Nous arriverons à Carleton-sur-Mer, une petite station balnéaire réputée sur les bords d’un barachois…..Réputée, peut-être mais heureusement que la balade sur sa presque-île était là….sinon….bof, bof.

Positivons, la vue y était superbe………..

Et le bain de soleil fût le bienvenu…..

On allait oublier…..pour le bivouac…se ne sera pas là…..c’est interdit !!!

Mais heureusement….Maria….viendra nous sauver. La ville de Maria, est quant à elle, bien plus accueillante pour les voyageurs comme nous qui n’ont pas les moyens…Ni l’envie de payer 30 à 40 $C, simplement pour dormir une nuit. Dans cette petite ville….aucun panneau d’interdiction et même une aire pour les services !!!!

La balade de fin d’après-midi, nous confirmera que les plages…..accessibles, sont loin d’être comme nous en avons l’habitude….

Petite info pratique, on nous l’avait conseillé mais nous n’en avions jamais rencontrés à ce jour….l’enseigne alimentaire MAXI qui réputé pour ses prix. A new Richmond, nous y ferons nos premières courses et nous pouvons confirmer que le choix et les prix sont bien au rendez-vous.

Après ces informations purement alimentaires et économiques….reprenons le fil de nos recherches sur les tribus autochtones….nous nous arrêterons dans une des « réserves » (que je n’aime pas ce terme….). On en compte 2923 dans le pays.

Bilan….un centre d’information où nous en sortirons….sans information et en déplorant un accueil des plus simple, et  non-amical ….un petit magasin regroupant de l’artisanat qui ne laissera pas grand souvenir et quand même une belle église typique, dédiée à Sainte-Catherine Tekakwitha.

Devant l’église, nous remarquerons un monument aux morts rendant hommage aux hommes de cette tribu qui sont tombés pendant les deux guerres mondiales….

Puis, viendra le tour de la ville de Bonaventure avec…..

Son musée et ses boutiques d’artisanats, travail du verre, du bois, bijoux avec notamment de la création avec des coquilles de palourdes qui sous leur aspect blanchâtre laissent découvrir une couleur violette tout à fait étonnante et inattendue. 

Son église avec son clocher et son toit en…zinc (je crois !!) qui brille de toute part sous les rayons du soleil. Ce type de couverture est commun à tous les édifices catholiques de la région…..

Ce qui différencie, cette église, c’est son intérieur….le prête, à l’époque de sa construction souhaitant qu’elle devienne l’évêché de la région, ne cessa de l’embellir. Le résultat, son édifice est l’une des plus belles du Québec mais l’évêque choisira Gaspè… !! 

Son sympathique quai…..

 Son phare….pas très rassuré, Sandrine…. !!! 

Son « bar laitier »….endroit fréquent dans la région où l’on trouve un éventail de glaces, de crèmes glacées molles à tremper dans le chocolat et toutes sortes de sirops multicolores, pâtisseries glacées et boissons lactées….

Et ….et….ses parking interdit aux CC !!!!!! 

France et Louis, les Québécois rencontrés à Peggy’s Cove, nous avait parlé, eux… de la rivière Bonaventure…. C’est à Saint-Alphonse que se trouve le point de départ de plusieurs randonnées…..une fois franchis l’imposante passerelle de 270 pieds…..oui, à vous aussi de calculer en mètre !!!

Une petite randonné en fin d’après-midi, puis direction notre bivouac derrière le seul dépanneur du village (pas le mécano mais un multiservice) qui nous avait donnés l’autorisation. Avec l’employée, très surprise de voir deux Français s’être « perdus » dans son village, je discuterais un bon moment sur la difficulté de vivre loin de tout, le départ des jeunes et la fermeture des commerces….Cela ressemble bien à nos campagnes Française. Dans Le dépanneur de saint-Alphonse, on trouve beaucoup de produits alimentaires ou non, ainsi que de l’alcool, ce qui est assez rare, car la majeur parti du temps, on ne peut en trouver que dans des magasins spécialisés ayant reçu l’autorisation du gouvernement fédéral. Mon interlocutrice sera aussi curieuse et surprise de certaines particularités de la vie Française. Par exemple, très étonnée que l’on ne vende pas comme c’est le cas ici, des sacs de glaçons, que les gens utilisent pour remplir des bassines dans lesquelles, bières, sodas et autres boissons trouvent place…..

Le lendemain, retour sur les bords de la rivière Bonaventure, célèbre pour ses saumons. Elle prend sa source dans la réserve faunique des chic-chocs. Son incroyable limpidité et clarté lui ont valus le nom indien de « Wagamet », eau claire. 

 Pour les locaux….les vacances sont bien terminées, les structures touristiques ferment une à une où tournent au ralentie. Lors de notre randonnée en sous-bois, nous ne serons pas dérangés….nous croiserons juste une jeune femme venant de Montréal….pas peureuse de se promener dans ce lieu plutôt isolé !!

Malgré, l’heure matinale et le silence ambiant, nous n’aurons pas la chance de voir des cervidés. Seuls les oiseaux nous tiendrons compagnie avec notamment un beau rapace que nous apercevrons plusieurs fois. 

Et…aussi, au hasard d’un chemin….

Les sentiers de notre randonnée sont bien entretenus mais la forêt quant à elle reste dans l’état ce qui lui procure un aspect primaire des plus dépaysant. A nos pieds, tapissant le sol, on trouve notamment le cornouiller du Canada. 

Nous employons souvent les qualificatifs : surprenants, étonnants mais là encore c’est la diversité des variétés de champignons qui en sera la cause. Ils se différencieront par leurs couleurs, leurs formes et leurs tailles…. 

Une bonne dose de nature en poche, nous reprendrons la route

Toujours un peu en retrait de la route 132 qui se confirme être sans grand intérêt, nous nous rendrons à Saint Edgar avec l’un des rares ponts couverts existant encore au Québec. Celui-ci faillit pourtant bien disparaitre lui-aussi en 2010 quand une importante crue de la rivière Cascappédia, le détruisit en parti. Une mobilisation importante aboutira à un chantier des plus importants, il fût déplacé d’une seule pièce sur la rive puis restauré !!! 

A côté de ce pont se trouve le bureau des gardes pêche responsables entre autres de l’application stricte et complexe de la pêche au saumon. Nous aborderons l’un d’entre eux qui en plus de nous autoriser à dormir à côté de ce beau site, nous indiquera où nous pourrions être susceptible de voir ce poisson si renommé. Ni une, ni deux…nous y sommes partis !!

Pas de saumon, mais une belle rencontre avec plusieurs pêcheurs qui nous parlerons de leur onéreuse passion. 

Après réflexions et …maintes hésitations, nous décidions de ne pas faire le tour de la péninsule par la 132. Trop long et avec de grandes probabilités que la route soit le plus souvent monotone, que les villages rencontrés seront certes jolis mais du même acabit et….interdit aux CC.

La Gaspésie semble avec l’affût de touriste, avoir pris un peu la « grosse tête » ….

Nous couperons par la 299 en direction de la réserve faunique des chic-chocs……