14 ET 15.08.2017 / LE HAVRE ET ETRETAT……/ France

Comme  promis, voici une note bien plus agréable que celle expliquant comment nous avions fait pour les traversées transatlantiques de notre camping-car….

Si vous avez bien suivi, la récupération de notre Sukha était au Havre. Nous y arriverons le 14 en milieu d’après-midi. Après le repérage des lieux au quai de déchargement et notre passage aux douanes, c’est sous un beau soleil que nous profiterons de la plage Havraise…..

Toujours intéressés par l’architecture et l’urbanisme des villes, ce que nous avons vu du Havre nous apportera plutôt une impression de tristesse et de monotonie.

Cela s’explique par le style préfabriqué et par l’utilisation du seul béton par les ateliers d’Auguste Perret en charge de la reconstruction de la ville entre 1945 et 1964. Le centre-ville du Havre fût pratiquement entièrement détruit par les 132 bombardements des alliés au cours de la seconde guerre mondiale. Les plus importants auront lieu les 5 et 6 septembre 1944 où 10 000 tonnes de bombes furent lâchées par la Royale Air Force.

Le bilan des pertes civiles et celui des dégâts matériels seront considérables….l’importance stratégique pas très clair (le port était déjà inutilisable, la garnison des 12 000 soldats allemands se trouvait sur les hauteurs et le commandement logé bien loin du centre-ville).

Pour notre part, nous n’avons pas adhérés à l’esthétique du Havre d’après-guerre mais il est à souligner que ce dernier a été reconnu par l’UNESCO qui inscrira en 2005 la ville au patrimoine mondiale pour son aspect novateur dans la création d’une nouvelle ville fondé sur l’unité méthodologique, le recours à la préfabrication, l’utilisation systématique d’une trame modulaire et l’exploitation unique du….béton.

L’aménagement de la plage amènera…Un peu plus de gaieté !!! 

Au hasard de notre balade…..nous trouverons quelques maisons ayant échappées aux bombes et au bétonnage….

Le 15 aout étant férié, nous ne pourrons donc récupérer notre camping-car au port. Pour les curieux et « amoureux » des chiffres, ce dernier avec ses 70 millions de tonnes de marchandises est le 2^ème port Français derrière Marseille, mais le 1^er en terme de trafic conteneurisé (si, si c’est Français !!) avec 60 % du volume national (chiffre 2011). Dans le domaine qui nous a fait venir ici, le transport de véhicule, la cité portuaire en a vu transité en 2010 un peu plus de 340 000.

Le port du Havre a une superficie de 10 000 hectares, emploie 16 000 personnes et ses 75 lignes régulières desservent 500 ports.

Les vues, les reportages sur les célèbres et emblématiques falaises d’Etretat faisaient partir de notre mémoire interne et suscitaient l’envie d’aller les voir …ce sera chose faite !!!! 

Cette petite ville de 1 400 habitants est située à une vingtaine de kilomètres au nord du Havre sur la coté d’Albâtre. Ses hautes falaises blanches découpées d’arches sont devenues un haut lieu touristique…..international. 

La ligne si particulière de ses hautes falaises blanches et de ses plages de petits galets de silex surlignées par les nuances de bleus de la Manche ont toujours inspirées les peintres, on peut citer Gustave Courbet, Eugène Boudin ou Claude Monnet. Les écrivains y trouvèrent aussi leur inspiration, Flaubert, Maupassant ou Maurice Le blanc qui en fera le lieu d’une des aventures d’Arsène Lupin. 

 Dès notre arrivée, nous tomberons sous le charme, nous y passerons toute la journée à la découverte des principaux sites

La falaise de l’Aval est la plus connue avec sa grande arche….en s’en approchant….à marée basse, on trouve à sa gauche «  le trou à l’homme »

A l’intérieur de cette cavité, un tunnel creusé en 1922, nous permît de rejoindre la plage de la Manneporte. 

De ce côté-là, nous serons au plus proche de « l’aiguille ».

Une belle perspective prise sous l’arche de la Manneporte.

En se retournant, une autre vue sur ces hautes falaises où l’on peut remarquer les strates de silex. A chaque pan de falaise tombant dans la mer, le calcaire est dissous, seul reste le silex. Il sera polit par la houle des vagues et finira en petits galets pour former la plage…. 

La marée nous « contraint » à rebrousser chemin, il faut être vigilant car malgré la présence de la marée…chaussée, régulièrement des personnes se font piégés. Elles sont soit secourues par bateau ou doivent attendre 6 heures la nouvelle marée basse !!!

La digue, rehaussée après la tempête des 27 et 28 février 1990 qui inondât la ville,  n’a pas été envahi par les commerces de souvenirs mais a gardé les cabanes de pêcheur.  

Ici une réplique d’une « caloge », bateau de pêche couvert d’un toit. 

Puis nous prendrons la direction de la falaise d’Amont. 

La porte d’Amont est la plus petite des trois, elle fut comparée par Maupassant à un éléphant plongeant sa trompe dans l’eau.

Nous prendrons de la hauteur par le sentier menant à la chapelle Notre dame de la garde, protectrice des pêcheurs. L’édifice actuel succède à une chapelle du XIXème siècle de style néo-gothique détruite par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale.

On remarque aussi un monument, sorte de flèche en direction du ciel. Il est l’œuvre de l’architecte Gaston Delaune qui le réalisa en mémoire de Charles Nungesser et François Coli, deux pilotes qui tentèrent de rallier New York en 1927 à bord de « l’oiseau blanc ». C’est à ce point-là, qu’ils furent aperçus pour la dernière fois…..

La porte d’Amont vu d’en haut….

Mais aussi….

Malgré un beau soleil, le vent nous fera redescendre pour nous mettre à l’abri dans le centre historique. 

Le manoir de la Salamandre  datant u XIXème siècle.

Puis la tentation fut trop grande….nous irons profités des différents points de vue visibles sur les hauteurs de la falaise de l’Aval, avec notamment….

La chambre des demoiselles. 

La Manneporte. 

L’Aiguille. 

Et cette surprenante eau turquoise digne d’une plage des caraïbes….

OUI…. Etretat restera un bien beau souvenir.

A suivre….le bilan de notre séjour aux Etats-Unis.