DU 23 AU 24.01.2017 / LA NOUVELLE-ORLEANS……./ USA

Bye, Bye….la Floride, sa chaleur, ses belles plages, ses paisibles forêts, ses oiseaux et…… ses interdictions de stationner !!!!!

Prochaine étape La Nouvelle-Orléans…..

Pour cela, nous ne poserons même pas les pieds en Alabama, juste Sukha y roulera pendant environ 150 kilomètres.

Dans cet état, nous souhaitions visiter la ville de Mobile se trouvant sur notre route, mais à notre arrivée…bof….bof, rien de bien intéressant.

Le prochain, à nous accueillir porte lui aussi un nom mythique….le Mississippi !!! 

Nous n’y ferons pas beaucoup plus de kilomètre et ne passerons que quelques heures sur les plages de Biloxi et Gulfport. 

Nous prendrons le temps d’installer un phare sur le toit de Sukha……

Parmi les TRES nombreuses églises, en voici une à l’architecture originale.

Pas facile d’établir un calendrier, la route nous menant aux grands parcs nationaux de l’ouest est à la fois longue et courte. Sachant qu’au vu du climat et de l’altitude de ces derniers, nous ne pourrons commencer leurs visites qu’au plus tôt mi-avril.

Le programme des deux mois  à venir sera donc la Louisiane, les plages du sud-Texas, puis nous rentrerons dans les terres avec le Texas, le Nouveau-Mexique, l’Arizona. Début avril, le Sud-Est de la Californie et enfin, arriver dans une petite bourgade du Nevada nommée Las Vegas !!!!!

Mais tout cela est loin d’être gravé dans le marbre…..car c’est sans compter sur les aléas du voyage ainsi que de nos humeurs et de celles du ciel…..

Chronologiquement, nous voici donc en Louisiane dans la ville où le Jazz est né….la Nouvelle-Orléans. 

Ses origines remontent avant la guerre de sécession avec les work songs que chantaient les esclaves pour se donner du courage. La victoire des nordistes causera un bouleversement économique dans la suprématie des grands propriétaires des plantations, l’abolition de l’esclavage amènera l’arrivée massive de la population noire dans les villes. Avec elle, le jazz pris son envol à la Nouvelle-Orléans….mais il ne fût pas le seul, le blues descendit aussi des plantations, le négro spiritual (mélange de traditions africaines et de chants liturgiques), également.

De grands noms du jazz feront leurs débuts ici comme King Oliver, Sidney Bechet et un certain Louis Armstrong. Mais dès le début de la prohibition (1919-1933), ce dernier comme une centaine d’autres musiciens émigrèrent vers Chicago, ville qui prit plus de liberté avec l’interdiction de vente d’alcool sous l’influence d’Al Caponne……

Dans les années 1940, le New Orleans jazz sous l’influence de Duke Ellington et du trompettiste Louis Prima, natif de la ville, prendra un rythme plus swing. Puis viendra le tour du créole Fats Domino de faire vibrer la ville avec son orchestre de cuivres, du boogie-woogie et des sonorités Caribéennes.

En journée, la musique raisonne bien moins qu’à Nashville, mais ça et là petites formations ou joueur solo proposent leurs « plus ou moins vrais talents » dans l’espoir de quelques dollars. Quelques groupes sont présents dans des bars ou restaurants mais c’est le soir dans certains clubs que se produisent les meilleurs….

Historiquement, ce sont les Français Iberville et Bienville qui découvrirent le delta du Mississippi, où ils y installèrent une première colonie. En 1718, commandité par Bienville, Adrien de Pauger crée le premier quartier de la ville. Telle une bastide, le futur « vieux carré », prendra forme autour de la place d’armes (square Jackson) un rempart protégera al ville. 

Baptisé ainsi en l’honneur du régent de Louis XV, Philippe, Duc D’Orléans….la ville prend difficilement son essor. L’insalubrité amènera le typhus et le choléra, les moustiques propageront malaria et fièvre jaune. Ajouter à cela, les ouragans qui dévasteront les efforts des premiers colons Français.

Suite à la passation de pouvoir des Français, la Louisiane devient Espagnole de 1763 jusqu’en 1800, date à laquelle, Napoléon força l’Espagne à la lui rétrocéder.

La Louisiane de l’époque n’avait rien à voir en terme de superficie avec celle d’aujourd’hui, elle s’étendait jusqu’au Montana, soit environ une douzaine d’états. En 1803, Bonaparte la vendit à la toute jeune république des Etats-Unis pour 15 millions de dollars, réalisant la plus grande opération immobilière de tous les temps. 

Devenue Etat en 1812, la Louisiane où un tiers de sa population travaillent en totale servitude dans les plantations, se développe rapidement. La Nouvelle-Orléans, quant à elle prendra son essor grâce à son port et à l’apparition des bateaux à vapeurs qui transporteront coton, sucre ou peaux de castors venues des rocheuses. 

L’enrichissement de la ville verra la construction de somptueuses demeures en amont du fleuve et loin du « Carrè ». L’arrivée des Nordistes le 28 avril 1862 mettra un coup de frein aux années dorées. En 1880, Baton Rouge devenant la capitale de l’état, plongea la ville dans plus d’un siècle d’oubli pendant laquelle elle végéta, et où misère, racisme et ségrégation raciale sévirent….

Le vieux quartier ou French Quarter se dégrade….les blancs le quittent pour des quartiers plus « résidentiels », laissant noirs, immigrants et minorités ethniques peu solvables en place….En dépit de la déségrégation qui se met en place dans les années 50, ces derniers auront du mal à accéder à la prospérité. Le quartier historique retrouvera son cachet, grâce au tourisme et aux sommes injectées pour sa restauration…..Les loyers augmentant…..ils chasseront cette fois-ci les personnes de couleurs pour le retour …..des blancs !!! Et après…on s’étonne………

Bon, je vais peut-être arrêter là, car cette note prend plutôt l’allure de guide que d’un blog de voyageurs. Crée à la base pour notre famille et amis qui souhaitaient nous suivre….assez vite, nous nous sommes aperçus qu’anonymes et autres voyageurs font de même….un grand merci à tous.

L’écriture du blog évolue au fil du temps, des sites où nous nous trouvons, de mon humeur et de mon courage….Ce qui est sûr, c’est qu’elle nous permet de nous remémorer nos journées et nos visites. Cela nous oblige à lire ou relire nos guides et documents trouvés….pour approfondir les connaissances acquises. En toute humilité, nous espérons que la compilation de ces dernières avec notre vie plus personnelle, vous permet de suivre au mieux notre voyage….

Plongeons nous dans ce French Quarter qui, il est vrai, n’a plus rien à voir avec la description du début XXème que je vous ai faite précédemment. Il n’a conservé que très peu de maisons de l’époque coloniale Française, les incendies de 1788 et 1794 ayant fait partir en fumée plus de mille habitations…en bois. Sera perpétué du style Français les auvents et galeries….

  Les Espagnoles bâtiront en briques et feront courir le fer forgé le long des balcons. 

En règle générale, on retrouve les magasins et ateliers au rez-de-chaussée et les appartements privés aux étages supérieurs. 

 

Les galeries et l’artisanat local prennent une place importante un peu partout dans la ville. Nous pensions trouver des souvenirs abordables dans une ville annoncée comme pauvre et bien c’est tout l’inverse….que ce soit les « made in China » ou pour les produits locaux !!! 

Le French Market déroge un peu à la tendance et propose de nombreux stands d’artisanat de différentes ethnies à des prix corrects.

Côté cuisine, l’histoire et le « brassage » ethnique a donné à la ville une riche diversité de plats et saveurs. Les Acadiens arrivés lors de leur déportation découvrirent dans les bayous, alligators, tortues, poissons et fruits de mer qu’ils intégrèrent dans leurs plats traditionnels. 

La cuisine Créole mêle les influences françaises, espagnoles, caribéennes et amérindiennes. Les produits de la mer y ont une place de choix, le tout riche en sauces et épices. Les plats Cajun sont souvent réalisés à partir de roux (mélange de graisse et de farine brunie), d’épices, de patates douces, de pulpes de fruits et maïs…..rien de bien calorique ???!!!!!

Parfois….dans les offices de tourisme……, on se demande ce que certaines personnes y font !! Dans l’une d’entre elle, nous demandons l’adresse et l’horaire pour assister à une messe gospel….même avec notre niveau d’Anglais…pas très dure à comprendre. Eh ! Bien, nous nous sommes retrouvés dans la cathédrale Saint Louis….pour une messe catholique des plus traditionnelle sans une note de chant Gospel !!!!!.....Ce sera pour une autre fois. 

Dans un état et une ville où la culture Française est annoncé comme faisant partit de de son héritage…nous nous attendions à entendre et voir notre langue un peu partout….Là c’est bien du folklore et du « brodage » et enjolivement touristique mis en avant dans les guides de voyage !!!

Nous visiterons le musée sur l’histoire de la ville (gratuit) et même là..aucun petits panneaux ou audio-guide en Français. Le déclin de notre langue date de 1916 quand l’Etat de Louisiane décrète son interdiction à l’école. Mais nous trouverons une personne la pratiquant….qui plus est, cette dernière est un libraire !!!!!! Amoureux de la France et défenseur de notre culture, il possède un grand choix de livres en Français….Pour le rangement et le classement…Je vous laisse juge !!! 

Sandrine étant une inconditionnelle du livre papier n’avait pu jusque-là, échanger les siens au voyageurs québécois rencontrés, plus adeptes de la liseuse….Mais ici, au contraire, pour renouveler et rajeunir son stock, cette pratique sera la bienvenue….

 Une bonne adresse à retenir, avenue d’Orléans dans le vieux Carré. On peut y trouver un grand choix de livre d’occasion, quelques neufs mais à un prix double que celui pratiqué en France, dû aux taxes d’importations.

La Nouvelle-Orléans ne serait pas la même sans son carnaval qui à lieu le mardi gras….cette année il tombe le 28 février…..dommage !!!! Malgré cela, nous pourrons déjà voir un peu partout dans la ville, les décorations prémisses des festivités à venir.

Dans son histoire récente, on ne peut plus dissocier la Nouvelle-Orléans avec un prénom devenu tristement célèbre celui de l’ouragan Katrina, le plus dévastateur que connu le pays. Ce 29 août 2005, il déferla sur le sud-est de la Louisiane brisant plusieurs digues de la ville qui rappelons-le à une altitude moyenne de -2m sous le niveau de la mer…..Un bilan catastrophique, 80 % de la ville fut inondée (le vieux carré, construit sur un monticule échappa au déluge), « officiellement » 1 836 morts, 300 000 personnes sans logement, 80 000 entreprises délocalisées et 100 milliards de dollars de dégâts……..La catastrophe fût amplifiée par la lenteur de prise de conscience de son ampleur et ce jusqu’au plus haut sommet du pays….la lenteur des secours  accrue le bilan final !!!

Les conséquences démographiques furent importantes, la ville passa de 455 000 habitants à 360 000, dû au départ forcé de nombreux noirs qui habitaient dans les quartiers les plus déshérités et qui furent les derniers à être réhabilités !!!!

Avant Katrina 68% de la population était Afro-Américaine, actuellement l’estimation n’est plus que d’un tiers, remplacée par les « latinos » arrivés en faveur des chantiers de reconstructions.  

D’après les écrits que nous avons pu lire, la catastrophe n’a rien réglé….Toutes les autorités se renvoient la responsabilité et les conséquences n’ont pas été tirée. Toute la région reste vulnérable entre les assèchements de marais et détournements de cours de rivières causés par les industries pétrolières et chimiques du bassin, les changements climatiques et la régulation parfois anarchique des crues du Mississippi……….

Assez de bla-bla, pour finir cette première notre sur la Nouvelle-Orléans voici un petit pêle-mêle 

     

Plusieurs magasins sont spécialisés dans la vente, voir la fabrication à la main des masques pour le carnaval. Le plus souvent, ils sont réalisés en plumes multicolores. 

Juste à côté du quartier historique, on trouve celui des buildings, le reste de la ville s’étirant en zones pavillonnaires des rives du Mississippi jusqu’aux lacs du nord de la ville …..

 La suite avec deux quartiers très colorés….dans le prochain épisode