LE 20.05.2023 / EL TORCAL…EL ROMERAL, MENGA ET VIERA…..ESPAGNE

Commençons par EL TORCAL….un coups de cœur.

Cet espace naturel protégé est situé à 12 kilomètres au sud de la ville, avec un bon dénivelé puisque P’tit Carado devra gravir de bon matin prés de 900 mètres avant d’arriver sur le plateau culminant à 1 410 m d’altitude….

Vous êtes prêts ??? Car apparemment …Sandrine l’est… !!!

Ce que viennent voir les visiteurs en premier lieu, c’est ce qui frappe au premier coups d’œil….le surprenant phénomène karstique que nous offre notre belle et unique planète. Sur 1 200 ha, d’étranges colonnes se dressent, formées de blocs qui semblent en équilibres ou bien à un empilement de « galettes » rocheuses….

Le Torcal est constitué de trois types de roches calcaires, celles-ci ayant toutes pour origine un fond marin jurassique d’environ 150 millions d’années. Les matériaux déposés dans la mer émergèrent, conséquence du pliage alpin, demeurant en bonne partie horizontaux, malgré le fait de s’être élevés de plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer…

Dans ce monde qui nous parait au premier abord, essentiellement minéral, les spécialistes ont relevé la présence d’au moins 664 types de plantes. Coté animal, l’inventaire actuel dénombre 11 espèces de reptiles, 82 d’oiseaux et 22 mammifères…

Après une pause…technique….J’aperçu Sandrine au milieu d’une clairière en train de me faire de grands signes…Qu’avait-elle vue ?? 

Des chèvres sauvages de montagnes…. nous comprendrons quelles savent que les hommes ne leurs feront aucun mal dans le parc. Deux d’entre elles se rapprocheront de Sandrine à 3 mètres à peine.

Rapidement, nous en découvrirons tout un troupeau réparti autour de cette clairière…

Je ne comprends pas la langue Espagnole et encore moins celle de la chèvre Ibérique mais je me lance, à imaginer ce que certaines pourraient penser en nous voyant…. ???

« Laisse-moi » tranquille…je dors » 

«  Mmmmm….que cela me fait du bien !! »

« Tu veux que je te gratte le dos, aussi…. ?? » 

« Bon…maintenant, tu me lâches….les cornes !! »

« Euh !! Et moi…tu pourras me publier sur Insta…c’est pour mes likes ?? »

« Là…on entends quelqu’un »

Surement le grand chef, perché sur le plus haut rocher. 

« Coucou…ça va, les amis » 

« Bon, là….je vais me casser la gueule »

Nous resterons un long moment en « tête à tête » avec ses animaux sauvages….cela restera un grand souvenir.

Reprenons la rando… 

Site protégé…nature exubérante !! 

Pour finir avec El Torcal….deux petits copains…

Nous y sommes arrivés à 9 heures et avons fait une belle randonnée au cœur de parc jusqu’à 12H30. Et nous avions eu raison, car au retour sur le parking…ce dernier était plein. Nous aurions été beaucoup moins tranquille et nous n’aurions pas découvert ce parc dans les mêmes agréables conditions…!!??

Assez facile mais il faut être bien chaussé. Le sentier est balisé et nous permet d’avoir un bel aperçu de ce « monde étrange ». 

Après un petit casse-croute, nous redescendrons pour nous rendre en périphérie d’Antequera, pour visiter les trois sites qui ont permis le classement de la ville au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2016….ses trois dolmens.

Ces derniers sont totalement différents de ceux que nous avons découvert à l’automne dernier en Bretagne, par exemple…

D’abord par leur taille, mais aussi par le fait qu’ils n’ont pratiquement pas changer depuis leur construction , et sont encore totalement recouvert de leur tumulus de terre. Il y a très peu de site au monde comme ceux là….

On ne va pas se mentir, pour vous décrire les visites…je ne vais pas vous faire une litanie d’adjectifs qualificatifs. Ces dernières seront malgré tout très instructives et rappelons le une première pour nous

Deux de ces mégalithes sont cote à cote non loin du centre-ville, ils sont complétés par un tout nouveau musée.

Nous commencerons par le Viera, malgré un tumulus d’environ 50 mètres de diamètre. Ce premier dolmen est le plus petit et peut-être, le moins intéressant…si on oublie que l’on rentre dans une tombe datant d’environ 4 500 ans avant J.C !!

Viera est une sépulture à couloir, ce dernier mesure 22 m, une largeur de 1m30 à 1m60 de large et environ 2 m de hauteur. 

Tout au bout, on trouve une petite salle…

Le dolmen Menga est le plus imposant et le plus particulier par rapport à sa construction. 

C’est un mégalithe à galerie qui daterait de 3 800 à 3 400 ans avant J.C . Ici pas de couloir, on rentre directement dans un grand espace partagé en deux par trois « menhirs » qui soutiennent les colossales dalles de pierre du plafond. Les murs sont également composés de ce même type de roche. 

Cette galerie mesure 27m50 de long, environ 3m50 de large et 2m70 de hauteur.

Au fond de cette dernière, il a été trouvé un puit parfaitement circulaire de 1m50 de diamètre et 19m50 de profondeur…A ce jour, les spécialistes n’ont pas de réelles explications à sa présence et s’interrogent sur la qualité de sa réalisation.

Pour le dernier des trois dolmens, il faut s’éloigner de la ville et ne pas avoir peur de suivre le GPS qui nous amènera au beau milieu d’une zone artisanale…

El Romeral est une sépulture à deux chambres funéraires, on accède à la première par un long couloir de 26 mètres de long. 

Le couloir ressemble à celui du Viera, mais la technique de construction des deux chambres est totalement différente des précédentes…de forme circulaire, de « type » pierre sèche et recouverte d’un faux dôme. La première a un diamètre de 5m20 au sol tandis que la deuxième est beaucoup plus petite. 

El Romeral daterait de l’âge de cuivre (3 200 – 2 200 ans avant J.C)

Ainsi s’achève une nouvelle journée de découvertes….

Nous retournerons sur le spot au-dessus de l’alcazaba. Assez souvent, nous aimons prendre les belles vues que nous voyons à travers notre baie vitrée…euh ! pardon, notre pare-brise…mais parfois c’est bien moins…charmant !!!