DU 17 AU 19.05.2018 / EN ATTENDANT LE RETOUR DU SOLEIL….. / MAROC

Nos prochaines destinations sont les gorges du Todra puis celle du Dades via une piste de montagne. Mais cette boucle semble compromise, car déjà la piste en question nous a été annoncé comme difficile et de fortes pluies sont annoncées les jours prochains….Nous verrons sur place….

Sur le route la vigilance doit toujours être de mise…..on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

Avant Todra, nous prendrons la direction de Tazzarine qui nous est annoncé comme la capitale de la production du Henné….oui mais cela, je viens juste de l’apprendre en potassant notre guide…..nous sommes bien sûr loin de Tazzarine à l’heure où j’écris cette note…..donc pas de photo de cette arbuste pouvant atteindre 6 mètres de hauteur. Ce ne sont pas ses fleurs blanches qui fournissent la célèbre teinture mais ses feuilles. Le henné sert principalement dans la coloration des textiles mais touristiquement parlant on le connait pour ses tatouages éphémères…dont Sandrine n’est pas du tout une adepte !!!

Ce n’est pas la première fois que nous le constatons mais les régions désertiques ou semi-désertiques possèdent une diversité florale importante et variée qui ont su s’adapter au climat. En voici quelques exemples 

Même si nous n’y avons pas encore été, les paysages que nous traversons nous font penser à la savane, à ceux du magnifique film « out of Africa »…

Sauf qu’ici jusqu’à preuve du contraire pas de lions mais plutôt….

Ou alors…..les caprins

Parfois pour un point de vue et grâce à Asha, nous n’hésitons pas à sortir de la route….malgré son « embonpoint », il gravira sans problème cette forte pente caillouteuse par exemple.

Même si parfois, lors d’un passage avec un bon dévers le chauffeur n’en menait pas large….

Ni la photographe….d’ailleurs !!

Un peu à l’ouest de Tazzarine, nous irons au camping Sedrar, une ancienne ferme qui s’est reconvertie dans le tourisme avec succès. L’accueil est familial, Ibrahim sera toujours à notre écoute, il prendra du temps pour nous tracer le chemin des peintures rupestres que nous souhaitions voir. Il le fera sur google earth puis nous l’enverra via un courriel, nous n’aurons plus cas le copier sur « Maps me » un GPS très précis que nous avons téléchargé sur le téléphone de Sandrine et qui fonctionne hors connexion….oui….je l’admet le progrès a aussi du bon !!!

Ce camping propose aussi de petites tentes berbère ainsi que de belles chambres mais ce qui fait sa différence avec beaucoup d’autres ce sont ses sanitaires aux normes européens, c’est-à-dire qualité et PROPRETE !!!! 

 Oui, j’admets que la photo peut faire plutôt croire à un campement militaire mais une fois à l’intérieur c’est bien différent avec le toit en laine de chèvre, les murs en pisé, deux lits douillets, une petite table typique, une lampe qui l’est tout autant pour créer l’ambiance sous cette tente sans fenêtre

Nous serons à nouveau seuls dans le camping…..et profiterons par exemple de la grande tente Berbère pour capter du wifi qui fût assez capricieux mais encore une fois Ibrahim sera là…un grand MERCI à lui. 

 

Nous n’en avons même pas profité…..pourtant l’attention était là…..

Deux petits nouveaux pour la collection à Sandrine 

Le Traquet Rieur

Le Cochevis Huppé

Le 18 mai grâce à Ibrahim, nous arriverons sans l’ombre d’un doute au site des gravures rupestres malgré les 15 kilomètres de pistes. 

Même dans de petits villages isolés, on trouve des écoles…

Le site des gravures est situé sur deux petites collines qui surplombent un oued. 

Si la région est plutôt sèche de nos jours, il en était bien autrement il y a 10 000 ans, date estimée des gravures. L’eau devait être là en abondance, pour preuve des gravures de rhinocéros, flamands roses ou filet de pêche par exemple 

Impossible à quantifier le nombre exacte de gravures présentent sur ce site, certaines sont sur des rochers partiellement enterrés actuellement, d’autres sont sur des pierres qui semblent avoir étaient regroupées là….. ? Mais il faut aussi se dire que la topographie des lieux a bien dû bougée en 10 000 ans…. 

Ce qui est sûr c’est que ce lieu de connaissances est maintenant gardé car vols, dégradations et il va de soit « gravures du XXIéme siècle » avaient fait leur apparition……

Pour revenir Ibrahim nous avait préparé un itinéraire sur une gentille piste qui nous fera traverser petits villages et découvrir la culture de la pastèque et du melon…ici c’est la pleine saison. Nous pensions faire une cure de fraise mais nous sommes arrivés bien trop tard, ce sera donc une cure de melons……( et je ne veux aucun jeux de mots ou  sourire au coin des lèvres !!!!) 

Tous les jours, nous croissons des camions remplis voir débordant de ces deux fruits qui arriveront très vite sur les rayons des hyper-marchés Européens…..

 Toujours au milieu de nos champs, le ciel devint de plus en plus menaçant….mais nous échapperons à l’orage dont il faut toujours être vigilant….

Ouh là !! Ça descend bien

La région de Tazzarine est beaucoup appréciée des géologues car des sols de l’ère primaire (entre 542 et 254 millions d’années) affleurent un peu partout. Les « musées gratuits » et « boutiques spécialisées » …..affleurent aussi un peu partout. Si parfois, j’émets des  doutes sur la provenance des fossiles, celui présenté par Ibrahim est sans nul doute un vrai. Il s’agit du fameux trilobite, les premiers animaux à avoir été dotés de l’organe de la vue.

Le 19, direction la petite ville de Tinejdad pour la visite du musée des sources de Lalla Mimouna. Entre Tazzarinne et Alnif (la « capitale » de la pomme de terre du sud Marocain, avec si peu d’eau….respect !!) un violent orage avait dû avoir lieu, car la route passa sur un oued commençait à prendre la « poudre d’escampette »…..

Il s’en fallu de peu pour que nous soyons obligés de rebrousser chemin ou attendre le tractopelle…

Mais le plus étonnant fût de découvrir que la rivière charriait de la grêle….

Le blanc à la surface n’est pas de la mousse mais belle et bien quelques centimètres de grêlons…. !!!!

De plus en plus, nous rencontrons des paysages ressemblant à ceux des Etats-Unis…

Petite précision, je peux aussi écrire que les paysages des Etats-Unis ressemblent à ceux du Maroc…..

Pour rejoindre Tinejdad, nous prendrons la R 113 qui est indiquée en piste sur notre carte Michelin datant de février 2014…..hors cette R113 est depuis bien plus longtemps une route à part entière !!!! Ce n’est pas la première fois que nous constatons que cette carte n’est pas à jour….Attention Mr Michelin, il ne faut pas vivre que sur sa notoriété car certains amoureux des cartes papiers (si si il en reste !!) pourraient être tenter d’aller voir ailleurs…..

Pendant un certain temps….Nous suivrons deux camions, ceux débordants de pastèques….les plaques arrières ou avant d’ailleurs sont le plus souvent colorées et décorées…

 En traversant un petit village, voici un « petit instantané » que nous dédicaçons à notre belle-sœur Marie. Encore une fois, pas de volonté de faire de la caricature de base, mais juste constater par la photo les différences qu’il peut y avoir…. 

Un peu plus loin…..cette fois-ci, l’orage….on se l’ai bien pris !!!! 

Qu’en est-il des éloges du Routard sur le musée des sources ?? Allons voir nous-mêmes ….

Créé il y a maintenant 40 ans par l’artiste-calligraphe Zaïd Abbou autour d’une source dont la municipalité de l’époque se servait de….poubelle. Ce musée retrace la culture Marocaine depuis la préhistoire, il est très bien ordonné, présenté et richement pourvu. Tous les domaines du quotidien sont exposés. 

En cette basse saison, nous aurons la chance d’avoir comme guide Zaïd, le fondateur du musée….c’est l’œuvre de sa vie. Cet homme cultivé n’a de cesse d’enrichir d’année en année toutes ses collections. Il accueille touriste et écoliers pour inculquer inlassablement les vraies valeurs de la vie et celles de la culture Marocaine mais aussi….Française à travers ses écrivains et chanteurs… à texte !!

Il nous expliquera la manière de fonctionner de la « tanast » ou « clepsydre »…..l’horloge hydraulique…

Cette horloge servait ou sert encore à la bonne gestion de l’eau dans les palmeraies. Je vous avais expliqué précédemment le labyrinthe des canaux qui s’y trouve. Zaïd nous donnera la solution pour une bonne répartition de l’eau, car comme il ne cesse de l’affirmer « l’eau c’est la vie ».

Le principe est simple, le gardien appelle l’agriculteur qui va pouvoir utiliser l’eau. Il place alors une coupelle à la surface d’une marmite pleine d’eau, la coupelle en question ayant un petit trou en son fond, se rempli peu à peu d’eau jusqu’à couler après un temps qui varie en fonction de sa taille. Celle de la photo donne droit à un temps d’arrosage de 7 minutes. C’est peu vous allez me dire…..j’y viens…..l’agriculteur dispose d’un certain nombre de clepsydre en fonction de la taille de sa parcelle. Le gardien de l’eau fera donc un nœud sur une feuille de palmier après chaque clepsydre utilisé…..Si pour l’exemple, l’agriculteur a droit à 5 temps quand le gardien aura fait 5 nœuds soit 35 minutes….il appellera un autre propriétaire…..ect

Pour finir un TOUT petit pêle-mêle de chez Zaïd et si vous passez dans le coin…n’hésitez pas même si le tarif à 50 dh n’est pas donné. Zaïd est un homme cultivé mais loin d’être un philanthrope !!! 

Mon « quota » de photo arrive à son terme…..j’aurais tant souhaité vous montrer plus de photo de ce musée-passion….Je termine malgré tout avec une des citations de Saint-Exupéry que l’on retrouve un partout autour des 3 sources….