DU 01 AU 02.05.2018 / MADRID….TOLEDE ET DON QUICHOTTE / Espagne

Après Ségovie, Madrid pour un arrêt culturel et historique. En 2015, lors de notre passage dans la capitale, nous avions passés la journée dans le grand et renommé musée du Prado où nous avions pu découvrir des centaines de peintures. Cette fois-ci notre but, aller en voir spécialement une qui n’est pas présente au Prado mais au centre d’art de la reine Sofia.

Ce tableau est l’un des plus connu au monde, il est l’œuvre de Pablo Ruiz Picasso (1881-1973) qui le réalisa en 1937 pour rendre témoignage et hommage aux 1 645 civils qui furent massacrés par les centaines de bombes Allemandes lâchées sur la ville de Guernica et ceux en accord avec Franco

Malheureusement….ce ne sera pas pour cette fois-ci !!!! Car en ce 1^er mai…..ce musée était fermé.

Alors que faire….rester dans le secteur l’après-midi et revenir le lendemain….. ???? Après pas mal d’hésitations, nous prenons la décision de remettre cette visite à…..un autre voyage. Car en ce jour férié entre les Madrilènes en congés, les touristes et les traditionnelles manifestations…..trouver une place s’avéra très difficile. De plus, il nous aurait fallu passer deux nuits dans un camping. L’addition même pour voir ce célèbre tableau aurait été salée…..

Donc cap au sud à 60 kilomètres ……juste, 60 petits kilomètres de la capitale, d’où là aussi en ce jour férié et dernier jour d’un pont voir un aqueduco comme on dit ici, une affluence record…..l’horreur !! Tolède était totalement saturée…..tous les parkings pleins, embouteillages et klaxon de rigueur. Nous poussons un peu plus loin et trouvons en périphérie un petit parking pour le déjeuner. Après celui-ci, nous envisagions de nous diriger vers un petit lac mais en repassant à Tolède nous repérons une place en bordure de route non loin des parkings officiels. Pas d’interdiction, la présence d’autres camping-cars….nous y resterons même la nuit. Situé à 500 m du bas de la ville, il s’avéra tranquille avec en prime des vues magnifiques…..

  En ce 1^er mai après-midi, malgré la foule omniprésente dans toutes les rues, nous y passerons entre 2 et 3 heures, le temps de repérer les lieux avant une visite au calme le lendemain. 

Mercredi 2 mai au matin….ouf…..les touristes sont partis !!! Quel contraste avec la veille….un vrai bonheur. Nous supportons de moins en moins la foule. 

Tolède fait aussi partie du patrimoine mondial reconnu par l’UNESCO tant que pour sa richesse architecturale que pour son histoire. Cette dernière remonte à l’époque préromaine, en 507 elle devint la capitale des wisigoths avant d’être prise par les maures en 711. Après la chute du califat de Cordoue en 1031, elle se trouva à la tête d’une « taifa » (royaume arabe indépendant). Elle fut reconquise par Alphonse VI en 1085. Jusqu’en 1492, date à laquelle elle passa sous l’autorité des rois catholiques, chrétiens, juifs et musulmans avaient cohabités sans problème. Les « infidèles » furent « priés » de se convertir ou de partir. Sans suivie un véritable déclin de la ville tant qu’au niveau social qu’économique qui sera accéléré par le choix de Madrid comme capitale national par Philippe II au milieu du XVIème siècle.

Après ce petit traditionnel paragraphe historique…nous souhaitons à  nos « lecteurs du petit-déjeuner » et nos lecteurs du «j’allume, mon ordi du boulot et avant toute chose, je regarde si Sandrine et Laurent ont publié quelque chose »…….Une excellente journée…..Ils se reconnaîtront !!!!

Revenons à la visite même de Tolède……qu’en dire…… ????? Si Sandrine a bien apprécié le dédalle de ses ruelles, pour ma part je suis resté sur ma « faim ». La vue de l’extérieur des remparts annoncée pourtant de belles perspectives…. 

  Mais à l’intérieur, sans jouer le blasé de base, j’ai trouvé une ambiance plutôt ville classique avec un alignement sans fin de magasins, enseignes, restaurants, banques et souvenirs « made in china »…..Certes çà et là de belles façades, églises et monuments emblématiques comme….

Sa cathédrale…..

Et bien….non…..vous n’aurez pas droit à une nouvelle série de photos car au vu du descriptif ressemblant comme deux gouttes d’eau bénites à celle de Ségovie, au nombre de cathédrale à notre actif et il faut bien le dire au ticket d’entrée à 10 €….nous avons fait le choix de ne pas y rentrer. 

Par contre nous irons visiter une des deux synagogues restantes ,sur les dix, que comptait le quartier juif qui s’étendait sur un dixième de la ville fortifiée. Nous choisirons la synagogue del Transito qui fut érigée en 1355 sur dérogation de Pierre 1^er, la construction de ces lieux de cultes étant interdites dans l’Espagne Chrétienne. Après l’expulsion de la communauté juive en 1492, cette synagogue tint lieu tour à tour de prieuré, d’ermitage et même de caserne. Après restauration, elle accueille maintenant le musée Sefardi où des expositions présentes la culture Séfarades en Espagne. 

L’entrée à ce musée est à 3€ et passe à 5€ couplée avec celle du musée del Gréco se trouvant juste à côté. Nous choisirons cette option qui nous permettra de rentrer en fin de compte dans une belle villa qu’un aristocrate du début du XXème siècle acheta et restaura en croyant qu’elle avait appartenu au célèbre peintre…..il n’en était rien. Qu’à cela ne tienne, sans blingbling ni dorure, elle nous montrera une demeure bourgeoise typique du XVI et un musée avec des œuvres du peintre. 

Domenikos Theotokopoulos dit « le Greco » du fait de ses origines Crétoise (1541-1614) restera le peintre de référence de la Renaissance Espagnole. Il s’installe à Tolède en 1577 et y restera jusqu’à sa mort. Entouré de nombreux mécènes, il y produisit de nombreuses œuvres religieuses ou privés. Le musée de la ville en propose une rétrospective et notamment les treize peintures de l’apostolat. Euh….pour être honnête au sujet de la peinture ci-dessous….je ne suis pas des plus surs qu’il s’agisse d’un Greco !!??

Une des particularités de Tolède se trouve dans ses tentures que l’on trouve dans beaucoup des rues du centre-ville. Pour quel raison…. ??? Nous n’avons rien lu à ce sujet et avons supposé qu’elles devaient jouer un rôle de parasoleil…. ????

Vous avez pu remarquer la présence sur quelques photos ,ici ou ailleurs, en Espagne de nombreux drapeaux Espagnols. Ils sont là en réponse à un autre qui flotte lui,  sur les balcons de la Catalogne aspirant à son indépendance.

A l’heure du déjeuner, nous nous sommes régalés d’un sandwich Iberico…..et nous avons bien fait !!!!

Considéré comme le haut de gamme en matière de jambon, il provient d’une variété de cochons noirs que l’on ne trouve qu’en Espagne. Nourris au gland, les cochons ont l’avantage d’engraisser facilement au niveau des muscles ce qui se traduit par un jambon particulièrement marbré….que nous avons bien apréciés.

On n’en aurait bien ramenés….Un entier !!!! 

Continuons notre ballade « Tolèdienne »….avec un petit pêle-mêle 

L’université de Tolède 

Cet ancien hôpital datant du XVIème abrite aujourd’hui un musée d’art et d’archéologie.

Désolé…..Françoise, je n’ai pas pu relever cette boite !!!!

Milieu d’après-midi…..heure du gouter. Nous irons acheter des Mazapans, petites douceurs à la pâte d’amandes, auprès de religieuses locales qui entretiennent cette gourmandise. 

Les œuvres modernes ont aussi leur place.

Etant à Tolède, je ne pouvais faire abstraction de son Alcazar. Cette forteresse qui domine la ville depuis le Xème siècle à mainte fois était détruite, reconstruite et remaniée. Actuellement, pour les amateurs elle accueille le musée de l’armée sur……8000 m². Toute l’histoire de l’Espagne à travers ses guerres et…..ses armes.  

Sandrine se rapprochera d’un dénommé Miguel Cervantès (1547-1616), heureusement pour moi, il restera de bronze…..

En 1605, en publiant ce qui ne devait être qu’une petite nouvelle, Cervantès ne se doutait pas qu’il écrirait au final une vraie épopée de l’ingénieux Hidalgo Don quichotte de la Mancha. Son roman de chevalerie parodique sera publié, traduit et étudié dans de nombreux pays du monde.

Pour notre bivouac…. le fait du hasard ou du moins d’une première aire de service fermée, puis d’une deuxième ne nous inspirant pas confiance, nous arriverons à un parking qui s’avéra être celui d’un site qui inspira Cervantès avec les moulins à vents qui se transforment en « géants monstrueux » par l’esprit torturé du « chevalier à la triste figure »….

Au-dessus du village de Consuegra dominant la plaine environnante on en trouve 12…..superbe !!!

Dernière photo avec le soleil couchant…..un bivouac des plus sympas….