DU 7 AU 8.09.2022 / REMPARTS ET PHARES……A L’HORIZON

Notre destination pour ce 7 septembre sera la ville de Concarneau et plus précisément ses remparts. Des fortifications du XIIIème siècle, il ne reste que certains soubassements, la construction actuelle date du milieu du XVIème. Le beffroi symbole de la ville quant à lui fût rajouté en 1906. 

Pour accéder à la ville close, nous dûmes prendre un moyen de locomotion peu habituel pour des Auvergnats…

Une traversée périlleuse digne de nos grands marins …qui dura une minute !!! Pour se garer, nous avions repéré un parking adapté aux dimensions de notre maison-roulante et qui n’est qu’à une quinzaine de minutes à pied en suivant le chemin côtier. Mais pour pouvoir accéder à la citadelle, la mairie a mise en place ce petit bac (1€/ aller)….Un peu avant la grande traversée, se trouve un des premier « abri du marin ». En 1901, Jacques de Thezac eu l’idée d’aménager une maison où les pêcheurs pouvaient se retrouver et bénéficier gratuitement de jeux, de la radio (si rare à l’époque) et de boissons NON alcoolisées. Car le but premier était que les hommes qui ne pouvaient travailler à cause de la saison hivernale ne s’enivrent comme cela était leur habitude… !!  L’abri est maintenant une maison associative.  

Sandrine n’ayant pas eu cette fois-ci le mal de mer….Nous avons pu sans attendre découvrir les remparts…..

De belles vues sur le port de plaisance, sur les quais qui accueillaient auparavant des conserveries comme celle de Cassegrain qui préféra délocaliser et laisser des centaines de personnes au chômage….

Voiliers ou bateaux à moteur de toutes tailles se côtoient….

A l’opposé de notre point d’arrivée, coté terre, l’accès se faisait par deux pont levis, il n’en reste plus qu’un à ce jour qui donne accès à une cour intérieure puis à un deuxième mur de rempart. 

Aux sons d’un groupe de musique Celtique, nous visiterons la maison du patrimoine où nous en apprendrons un peu plus sur les lavandières et de l’utilisation d’antan de différents produits naturels comme des plantes, des fleurs, des pierres mais bien sûr, aussi des algues pour la lessive, le savon, la teinture ou des produits cosmétiques. 

Mais…..une fois passé le porche du deuxième rempart, nous reviendrons de suite au XXIème siècle et au tourisme de masse….même en ce début septembre….En juillet-Aout …Aux secours !!! 

Je critique….je critique, mais un fait est à souligner. Dans tous les sites hautement touristiques, les boutiques sont de qualité, les décors soignés et le plus souvent avec des produits, des artisans locaux. Cela est dû à une collaboration ou une obligation, je ne sais, imposée par le conseil général de Bretagne…une belle initiative.

Nous ferons donc les curieux ça et là et trouverons notre pique-nique dans une des boutiques d’un meilleur ouvrier de France, Georges Larnicol. Primé en chocolaterie, il est maintenant devenu…. un homme d’affaires, car ce n’est pas le premier établissement à son nom que nous croisons. Ceux-ci étant écris, il n’en reste pas moins que l’on y trouve une gamme de confiserie et de produits salés de grandes qualités que nous dégusterons au calme près d’un chenal….

Quand nous sommes dans une région, nous essayons de la découvrir au mieux et même si nous prenons un plus de temps que ne peuvent le faire les actifs…..le temps passe toujours trop vite et nous ne pouvons tout voir. En plus des paysages, des monuments, des randonnées sur ou en dehors des sentiers battus…Nous aimons apprendre son histoire, son économie et ses métiers.

En Bretagne, après le musée sur le cidre, nous ne pouvions pas éviter celui de la pêche (5€). Ce dernier, situé lui aussi dans la ville close, malgré une petite superficie sera très instructif grâce à des présentations ludiques, des maquettes, des outils, de vrais embarcations……..

Sans oublier plusieurs films où nous serons en immersion avec des équipages de pêcheurs. Nous aurons une vision bien différente de notre poisson au milieu de notre assiette !!!!

Quel métier, parfois quel labeur…quel courage !!!! 

De la préhistoire au monstrueux bateaux usines actuels en passant par le chalutier « classique », toutes les techniques de pêche nous seront présentées. Rien n’est occulté entre les décennies de tueries des baleines au canon harpon, ou les dégâts causés par les tentaculaires chaluts industriels guidés par satellite…. 

Comment dans beaucoup de domaine, notamment ceux touchant l’alimentation…la critique est souvent facile alors que rien n’est simple, entre le devoir et le pouvoir et le comment alimenter une population en constante évolution qui n’a ni les mêmes connaissances, ni les mêmes attentes ou besoins. On le sait l’équilibre est de plus en plus fragile et le point de basculement est malheureusement déjà atteint …..Pour clôturer cette petite réflexion, je dirais que même si mon coté optimiste de nature est sur ce sujet moins vrai….des solutions existent ou existerons et on se doit tous de faire comme le petit colibri de Pierre Rabhi…. !!!!????

Nous pourrons visiter L’Hemerica, un navire construit en 1957 et qui arrêta son activité en 1981. Un beau « bébé » de 35 m de long avec 11 hommes à bord. 

 Après ce que nous venions de voir à l’intérieur du musée et notamment les films, se retrouver à l’intérieur de ce bateau, nous permettra de façon concrète  de visualiser et de comprendre un peu mieux ce dur métier…

Quand un sujet est intéressant et nouveau….notre appareil photo s’en donne à « cœur joie »….en voici une petite sélection . 

Zone sous le pont pour le stockage du poisson avec de la glace dans de grands bacs

En plein centre du navire…Je n’ose imaginer le niveau sonore…permanent !!! 

Plusieurs « espaces » sont réparties pour…dormir !!?? 

Un seul pour se laver…

La cuisine…..

Un seul endroit pour manger mais qui devait être convivial et apprécié des marins….

Un réveillon au large….

Dés que Sandrine est sur un bateau…elle n’est pas bien. Etonnamment, ce jour-là….elle « courrait » partout….je l’ai même perdu un instant. Je pensais la trouver au poste de pilotage mais non, elle était déjà plus loin !!!! 

Ah !!! La revoilà ….. 

Je me répète …mais une bien belle visite !! 

Pour finir l’après-midi, après en avoir vu de loin, nous nous retrouvons devant notre premier phare Breton……Celui d’Eckmühl, un colosse de pierre de 60 m de haut, inauguré en 1897 Il port le nom de la principale donatrice qui permit sa construction. 

Il est situé sur la pointe Pennmarch et comment souvent on trouve près du phare actuel, un à deux phares plus anciens. 

Ci-dessous, une photo comme on aime bien, un petit détail, une particularité qui passe souvent inaperçue …..pas pour Sandrine….bravo !! 

Le soir, nous retentons une ferme France passion et là …quel accueil !! A Plovan, avec la famille Helias. A peine arrivé, Emmanuel, tout sourire, nous présentera son exploitation à taille humaine. Entre bovins, ovins et volailles, il n’est pas en bio mais en raisonné, en « responsable » comme il dit…oui certains diront à juste titre….bio ou responsable, il faut choisir. Mais nous avons eu à faire à un homme censé, avec de bons arguments. Pour prévenir les maladies de ses bêtes, il utilise un produit non chimique dont j’ai oublié le nom…Il complète son activité purement agricole par un verger….de pomme, pour la réalisation de jus grâce à son pressoir qu’il loue également à qui veut faire son propre breuvage.  Il produit également ses propres céréales pour ses bêtes qu’il nourrit aussi avec le marc des fruits pressés….

Il nous expliqua aussi, que le lendemain matin il allait couler une grande dalle de béton devant son hangar. Cette dernière aura une déclivité qui lui permettra de récupérer l’eau de pluie pour l’arrosage en goutte à goutte de ses vergers…Vous voyez que c’est un mec bien ce Manu !!

Pour le 8….après réflexions et re re réflexions, nous n’irons pas dans un des hauts lieux touristiques de la Bretagne, si ce n’est pas le plus connus…..La pointe du Raz !!!!

Alors…pourquoi donc cette décision ?? Comme son nom l’indique, ce site est une pointe….mais on pourrait la rebaptiser en « piège à touristes ». Je m’explique, son accès ne se fait par une unique route, au bout de celle-ci….une barrière de….péage. Pour les CC c’est 8€ en journée que vous y passiez une heure ou 12 et si vous souhaitez passer la nuit sur un parking pas toujours plat en mode « sardine », il vous en coutera 15€. Alors là aussi…..oui…On peut dire et avoir raison de le dire « C’est un site protégé, où il y a énormément de monde à diriger, à faire stationner ».

Nous avons discuté avec différentes personnes, et avons eu et lu des avis divergents sur le fait de s’y rendre ou pas. Le « dictat » d’être obligé de payer, de ne pas avoir la possibilité de se garer même assez loin sans payer, le fait d’être une fois garé, dirigé sur un sentier précis, avec autour de soit beaucoup, beaucoup de trop de monde pour nous feront que nous n’irons pas à la célèbre Pointe du Raz….mais juste à coté à La pointe du Van !!!!!

A l’inverse, ce site regroupera toutes nos attentes….personne, espace, liberté, gratuité, des paysages grandioses, une cote rocheuse tout aussi déchiquetée que sa « grande sœur » que nous pourrons admirer « presque » comme si nous y étions allés !!!!

La pointe de Raz vu de la pointe du Van….

Une paire de jumelle, un zoom correct et voici les phares de la célébrissime…

Je vous amène maintenant faire une petite balade sur la pointe, hôte….

Déchiquetées !!! 

Pointe du Van ou Beg ar van en pur Breton se traduit en Français par la Pointe du Vent….n’est-ce pas Sandrine !!!  

En plus, la méconnue, la délaissée pointe où nous sommes…nous offrira la chapelle Saint-They qui domine la baie des Trépassés . Ces chapelles avaient ou ont pour but la « garde » des marins partant en mer. 

Classée au monument historique depuis 1914. 

Juste à côté, une fontaine datant de 1680…. était ou est, sensée porter bonheur et calmer les douleurs…Dommage….elle était à sec….tant pis pour mes vieux os…Ah ! ce changement climatique !!! 

Pour notre bivouac, un nouveau France passion où nous découvrirons un métier peu commun, l’héliciculture. Encore une fois….nous apprendrons ; quel joli verbe …Apprendre !!!