15/06/2018
DU 25 AU 28.05.2018 / LA VALLEE DU DRAA……/ MAROC
Pour sortir du camping de Nekob aux alentours de 10 heures, nous dûmes réveiller le gardien pour qu’il nous ouvre le portail…..
Quarante kilomètres plus loin nous arriverons dans cette fameuse vallée.
Allait-elle remplir les critères de sa réputation…. ???
Et bien pour nous ce sera un grand….bof….bof !!!!
Sur une route neuve et de parfaite qualité avec même de chaque côté une piste pour les deux roues et les quatre pattes….nous traverserons une succession de villages sans grand intérêt…
Une photo prise à la volée m’amène à vous parler d’un métier qui ne connait pas la crise, le ferronnier. Car je pense ne pas mentir en écrivant que TOUTES les fenêtres sont protégées d’une grille. Les portes sont le plus souvent, elles aussi en fer et fabriquées au même endroit !!!
Donc à l’opposé de ce que nous pensions découvrir, nous restions sur notre faim…. Jusqu’au moment où une Kasbah attirera un peu plus nos pupilles…..Nous aurons la bonne idée de nous y arrêter !!!
Après avoir passé « le barrage » des habituels quémandeurs….nous arriverons en fin de compte au cœur même d’un ancien ksar et nous aurons la possibilité de visiter pas une mais deux kasbahs. La première est une maison d’hôtes, l’entrée étant libre nous ne nous priverons pas d’aller jeter un œil.
Nous ne croiserons…..personne !!!
Si ce n’est un chat en plein boulot….
Nous nous avancerons un peu plus dans de petites ruelles et sans trop savoir ce que nous allions trouver…Nous suivrons les indications….
Et bien en poussant la porte, quelle surprise…un grand Woouuaaahh !!
La kasbah « cheik Alarabi », appartient à la famille Chafik Aziz qui a la bonne initiative de laisser l’accès libre à cette immense demeure, chacun des visiteurs fait la donation qu’il souhaite, cela permet à cette famille de restaurer ou plutôt de maintenir en état se patrimoine.
L’intérieur est un vrai labyrinthe, une multitude de pièces et recoins, tous cela dans la pénombre. Nous montons aux étages par une succession d’escaliers et de patios.
A chaque niveau des terrasses, celle qui suit semblait être le niveau d’habitation de la famille.
Malgré mon âge avancé !!! Je ne radote pas encore mais….nous n’avons toujours croisés…personne !!!!
Ci-dessous….un vrai touriste avec son appareil photo et son sac en bandoulière !!!!
Plus nous prenions de la hauteur, plus nous nous doutions de ce qui nous attendait….
OUI….une superbe et panoramique vue sur toute la vallée du Draa qui remonte de ce fait dans notre « classement »…..
Si le paysage était au rendez-vous, ce qui nous a le plus impressionnés c’est la vue sur ce village….son architecture, son urbanisme, son unique couleur…..
Il faut dire que ce jour-là…comme beaucoup d’autres d’ailleurs, la lumière du soleil était très belle….Ah !! Pardon…ce n’est pas le cas en France !!!!
Nous reprendrons la route direction Zagora….
Ci-dessous….sortie du collège.
Bon nous y voici…et bof, bof pour ne pas dire….rien à dire. Si ce n’est qu’à peine la porte d’entrée les « berbères » enrubannés et tout de bleu vêtus, nous accosterons pour nous proposer excursions en tout genre !!!
Autres rabatteurs aussi collants qu’une abeille autour d’un pot de miel….ceux pour les garages 4X4….Ils sont nombreux et nous apprendrons plus tard que Zagora est une ville où beaucoup de raideurs s’arrêtent, viennent spécialement pour y faire des réparations. Les prix y sont dérisoires par rapport à chez nous et le travail des plus correctes quand on reste dans de la mécanique classique et de la carrosserie….pour l’électronique il vaut mieux éviter.
Eviter aussi, les garages qui vous attirent et ne vous laissent plus repartir. L’adresse la plus sérieuse et confirmer par des amis que nous rencontrerons ici, le garage IRIKI-Av de l’atlas à Zagora en face de l’auberge chez Ali.
Concernant les établissements d’hébergements, l’offre est également importante. Les indications des guides et différents sites internet donnent de bonnes bases, mais au Maroc les choses peuvent vite évoluer ou plutôt se détériorer…. Le plus fiable étant « le bouche à oreille » que l’on peut aussi appeler pour faire local, « le téléphone Arabe ». C’est grâce à cette méthode que nous choisirons « la palmeraie d’Amzerou », un camping très agréable à l’ombre de splendides….. palmiers, au calme, avec des sanitaires aux normes Européens et….propre. Il faudra nous faire confiance car on a oublié de prendre des photos…..c’est ballot….
Le 26, sur les conseils du patron du camping, nous suivrons la palmeraie où sont implantés quelques beaux riad puis nous visiterons le vieux quartier Amzerou.
Petite leçon de vocabulaire, le terme riad signifie en fait « jardin clos » alors que c’est le mot dar qui veut dire « maison ». Mais par abus de langage, on utilise dans les médinas touristiques le nom riad pour désigner une maison traditionnelle construite autour d’une cour intérieure.
Ci-dessous, on peut remarquer une belle gazelle mais aussi un mur en terre sèche….c’est de ce dernier que je vais vous écrire. Nous avions pu voir leur fabrication à Mergouza. Il est composé de blocs d’environ 2 m de long sur 1 de hauteur et un bon 80 cm de large. Chacun d’entre eux se fait un par un et entièrement manuellement. Un coffrage est réalisé, une personne se trouve à l’extérieur de celui-ci et « approvisionne » en matière première (terre, eaux, paille, cailloux….), la deuxième personne qui est à l’intérieur du coffrage. Son dur labeur sera de mouiller et tasser l’ensemble avec ses pieds et un gros maillet….
Après une agréable promenade à l’ombre des palmiers, nous arriverons à Amzerou et après s’être difficilement « débarrassés » …oui c’est le terme quand un pseudo-guide est trop insistant !!! Sandrine serait plus partante pour ce genre « d’accompagnateur », pour ma part j’en suis plutôt retissant…je préfère me balader à mon allure, au calme, quitte à louper des sites et explications. Sans oublier mon côté obscur me disant « fait attention…. » !!! J’évoluerais peut-être un jour….
C’est donc seul que nous nous perdrons volontiers dans les ruelles…
Vous allez me dire et vous aurez raison, « à tous moments dans ce genre de rue, on pourrait aussi tomber sur une bande de loulou mal attentionnés »….Mais de cela, nous en sommes conscient, mais nous n’en faisons surtout pas une fixation.
Nous étions venus en partie pour elle, et ce sont des chants qui nous en indiquerons la direction. En effet à l’intérieur de la mosquée, s’était le tour des femmes de faire la prière et leurs psaumes résonnaient de belle façon. Mais n’étant pas musulman, nous ne pourrons rentrer… règle que nous respectons mais qui me parait discriminatoire et n’allant pas dans le sens du rapprochement et de l’acceptation des différentes religions….
Il n’empêche que cette mosquée au cœur de ce vieux ksar et son minaret de terre resteront dans nos mèmoires.
En sortant de ce vieux quartier, une pancarte nous indique une coopérative d’artisans…. !!!!???? Que faisons-nous ? Piège à touriste ou pas ??
Mais comme il n’y avait aucun rabatteur…nous tentions. Et bien nous avons bien fait….. !! Nous débuterons par la visite de différents ateliers l’ébénisterie, la couture et celui où des bijoux. Mais ici, on est loin des joailliers Suisses., dans une pièce de 20 m² à même le sol des ouvriers travaillent avec des outils rudimentaires, un étau à poncer bracelets, bagues, pendentifs qui sont fabriqués dans la même salle. L’argent est fondu grâce à un petit feu de bois dans un angle de l’atelier puis placé dans des moules.
Après le musée de Zaïd à Tinedjad, nous allions découvrir une autre caverne d’Ali baba…
Même si tout ici est à vendre, nous nous sommes crus dans un musée, non….même si cela fait cliché, dans « une vrai caverne d’Ali baba ». Car on ne savait où donner de la tête, répartie autour d’une cour intérieur, trois niveaux, trois patios qui chacun accueillait de nombreuses pièces.
Tout l’artisanat du Maroc, ainsi que nombres d’objets usuels, bijoux, vêtements anciens….sont exposés dans un désordre….organisé.
La personne qui nous fera la visite, nous donnera çà et là quelques explications, mais il faudrait bien plus d’une journée pour faire le tour des questions et objets insolites comme celui se trouvant dans l’angle sur la photo suivante. A quoi sert, encore, ce récipient au bout de ce bâton ??
Trouvé ??......Ce bâton après avoir été planté dans le sable maintient à bonne hauteur le récipient pendant la traite des chamelles.
En fin d’après-midi, nous retrouverons nos amis Brigitte et Arcange qui faisaient un périple de 3 semaines avec leur 4X4. Nous avons été ravis que nos routes aient pu se croiser et passer cette soirée ensemble en compagnie des deux autres couples avec qui ils partagent le raid.
Avant le repas, quelques substances de type anisée et vin cuit sortis des valises permettrons de faire un « vrai » apéro….
Le 27, direction Mahmid à 100 kilomètres au sud. C’est de là que nous avions envisagés de rejoindre FoumZig à l’ouest par la piste. Mais…….il n’en sera rien, malgré l’envie, les infos et cartes de nos gazelles du Puy-de-Dôme (Françoise et Véronique qui ont réalisé, il y a deux ans le rallye des Gazelles….bravo les filles). Le recoupement des discutions avec des raideurs rencontrés sur l’état des pistes et notre Asha, nous ont fait à nouveau prendre la voix de la prudence !!! La piste sud est beaucoup trop sableuse pour nous, la nord semblait « jouable » ,mais Arcange l’avait faite en 9 heures avec son expérience et un 4X4 sans cellule. De plus des passages avec quelques « marches » auraient pu nous poser problème, si l’on rajoute des pneus pas vraiment adaptés à 150 kilomètres de piste caillouteuse et un calendrier où la fréquentation de ce secteur est faible…..vous m’avez compris !!
Nous commençons à bien comprendre les limites d’Asha…..il nous permet d’aller dans des endroits inaccessibles en CC et d’être beaucoup plus confiant lors de passages difficiles mais il faut « raison gardée ». Asha est notre véhicule et notre….maison !!
Mahmid nous ne laissera pas un grand souvenir mais comme souvent au Maroc, les paysages seront au rendez-vous. « Les portes du désert » seront bien là….c’est difficile de vous faire ressentir les sensations que d’être là, au milieu de ces étendues désertiques….
En voilà un aperçu…
Avec toujours des rencontres peu probables en France….
Nous ne ferons pas les 150 kilomètres de Mahmid à Foumzig mais la tentation était trop grande pour ne pas en faire quelques un….
Le 28 nous reprendrons la route vers Zagora pour d’autres découvertes….
16:03 Publié dans Carnet de route | Tags : tour du monde en camping car 2018 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Superbes photos !!!
Bien dommage que vous n'ayez pas pris notre piste, avec des amortisseurs un peu surélévés et des pneus plus costauds , je pense que c'était effectivement jouable!!
Bonne route et nous pensons à vous très souvent .....
On vous embrasse,
françoise et Véronique
Écrit par : Les Gazelles du Puy De Dôme | 17/06/2018
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