DU 20 AU 25.06.2016 / DES BAUX AUX SAINTES / France

Les Baux de Provence….oui, mérite bien de faire partie du club fermé des plus beaux villages de France (seul 153 en font partis) !!

Nous y arriverons donc un 20 juin et heureusement car vu le monde qui s’y trouve déjà….en pleine saison estivale, cela doit être affolant. 

 

Les places sont déjà difficile à trouver et encore plus pour un CC…..bien sûr !! Le racket municipal des places de parking est florissant, car il n’y a pas un emplacement qui n’échappe au paiement d’un ticket à 5€, la journée et ce quel que soit l’heure d’arrivée !!!....Bon voilà, s’était la minute grognon !!

Trois grandes parties composent les Baux, en contre-bas les carrières avec cette année, dans une salle aménagée, une projection des œuvres de Chagall sur d’immenses blocs de pierre, puis le village et enfin le château qui s’étend sur 7 ha et domine l’exceptionnel décor du parc naturel des Alpilles. Pour notre part, nous nous focaliserons sur le village avec ses ruelles, ses places et ses terrasses ombragées où nous pourrons apprécier une part importante du patrimoine estival…..

Le village ne possède que 22 habitants permanents !!! Normal..car ici la moindre petite maison est occupée par une boutique, un restaurant, un bar, un artisan d’art…..Oui, j’exagère un peu…quoi que !!??

Mais tout cela reste charmant et on retrouve bien l’essence même du village typiquement provençal. Ce dernier était pourtant bien mal en point et tombait dans l’oubli depuis…très longtemps. Il ne vit sa renaissance qu’à partir de 1945, où Prosper Mérimée et André Malraux le placèrent sous leur protection. La création de « l’Oustau de Baumanière », un restaurant gastronomique, où se croiseront de prestigieux noms de l’art (Picasso, Cocteau….), mettront les Baux de Provence sur le devant de la scène…. La restauration du patrimoine commença, les médias feront leur travail et les touristes ….affluèrent !!! 

 C’est l’heure de votre « leçon » d’histoire…..

Devant l’hôtel de ville…oui il y a même une mairie, se trouve trois drapeaux, l’Européen, celui de la ville avec son étoile et celui de la principauté de…..Monaco !!!??? 

Que vient faire Monaco ici….c’est simple, de 1642 à 1791, les Baux de Provence appartenait à la principauté. Louis XIII, l’ayant donné en marquisat à Hercule de Grimaldi pour le remercier de sa politique favorable à la couronne de France. Le marquisat sera rattaché à la France par un rachat. De nos jours les princes héritiers de la principauté monégasque conserve le titre honorifique de Marquis des Baux. Le dernier à l’avoir reçu, est Jacques de Grimaldi, le fils du prince Albert II qu’il lui concéda le lendemain de sa naissance le 10 décembre 2014…..

La visite du musée des santons fût instructive et sujet à de nombreuses photos. Nous ne choisirons sans doute pas celle montrant le plus beau santon mais une, avec un effet d’optique original. 

L’échéance du contrôle technique de Sukha arrivant à terme, nous nous rendrons dans un centre technique où il en sortira avec un rapport vierge !!! Nous avons hésitez à le faire car d’ici un gros mois, nous ne serons plus en France, et n’avons rien trouvé sur l’obligation ou pas, de posséder un contrôle à jour pour les Amériques…mais bon,  nous avons joués la  prudence !!!

Après cet intermède technique, nous repartirons au « boulot » pour de nouveaux sites touristiques !!!

Sur la route nous menant à Fontvieille, un panneau de signalisation, nous fera bifurquer pour découvrir les vestiges de l’aqueduc Romain de Barbegal. But de balade intéressante au milieu des pins et oliviers.

Pourquoi aller à Fontvieille ? Pour aller voir un moulin….oui, mais celui d’un certain Alphonse Daudet, dont il s’inspira largement dans les descriptions des « Lettres de mon moulin » !! 

Puis retour près de l’aqueduc en lisière d’un bois, pour un bivouac sauvage au calme comme on les aime…..Tiens un nouvel oiseau à mettre dans notre collection. 

Autre lieu, autre ambiance avec l’abbaye troglodytique de Saint-Roman se trouvant près de Beaucaire. 

Cet éperon rocheux abrite les vestiges de l’un des plus anciens monastères de Gaule, il fut creusé par des ermites puis des moines troglodytes à partir de la fin du Vème siècle. Chapelle, cellules (chambres des moines), pressoir, citernes et celliers témoignent de la vie monastique qui durera jusqu’au XVIème. 

Même si l’exploitation des carriers au XIXème détériora en partie ces vestiges, il en résulte malgré cela un ensemble plutôt unique et nous ne pouvons que rester impressionnés devant l’ampleur du travail accompli. Un vrai labyrinthe souterrain s’offrira à nous, nous passerons à de petites pièces puis à l’impressionnante grande salle qui, à une certaine époque avait trois niveaux 

Saint-Roman, fut également une importante nécropole où étaient ensevelis aussi bien des moines que des habitants, vivant sur le territoire de l’abbaye. 152 tombes taillées dans le calcaire sont encore visibles. De nombreuses ont été détruites ou enfouies soit par le château qui fût construit sur le site au XVIIème (ce dernier a été démantelé pour la vente de ses pierres), soit par la terre rapportée à la fin du XIXème pour la création d’un jardin romantique ! 

 Les 35°ne nous arrêteront pas dans la montée du mont Aiguille pour une vue à 360 et le Rhône à nos pieds. Nous vous avons déjà fait part de nos différentes balades dans les garrigues, mais sans évoquer le plaisir des senteurs que l’on y trouve comme le thym, le romarin, les pins….En plus des pins, on retrouve le plus souvent des chênes vert ou blanc mais aussi des kermes et cystes. Ce sera aussi l’occasion de la chasse….photographique des nombreux papillons virevoltants dans le secteur. 

 Les températures continuant de monter…les plages et la mer s’imposeront.

Direction les Saintes-Maries-de-la-Mer….

Les Saintes-Maries-de-la-Mer ou le refuge des camping­-cars….répartis sur trois aires de services, la capacité d’accueil est de……1000 CC !!!! A cette époque, on en est encore loin et c’est bien mieux ainsi. Nous choisirons grâce aux conseils de Françoise et Fabien, que nous avions rencontrés à Sérignan, celui de « la brise »  situé en front de mer. Cette aire dispose de deux zones, une première juste après l’entrée, un parking « sardine » et en bitume et un autre avec de plus grand emplacement sur un terrain herbeux, un peu d’ombre et au calme…devinez, celui que l’on a choisi ??!!! 

Un petit tour sur le marché hebdomadaire qui commence déjà à adopter les prix estivaux, et découverte du centre-village où l’on trouve un mélange de magasins à l’année et d’autres beaucoup plus ciblés pour la clientèle touristique. Profitant du temps présent, nous ne nous laisserons pas tenter par les nombreuses sollicitations des liseuses de bonnes aventures.

Nous nous laisserons par contre souvent tenter par l’appel de la plage et même de la baignade !!!

Nous apprécierons aussi la fraicheur des soirées pour profiter notamment de superbes couchés de soleil…. 

Juste à côté de notre bivouac, la réserve nationale de Camargue attendait  tranquillement que l’on sorte nos vélos  pour venir la découvrir. Ok….en selle !! Et nous voilà partie sur un chemin entre le littoral et les étangs. Superbe….la nature d’un côté à perte de vue et de l’autre les dunes et la mer !!

   Les oiseaux seront bien sûr au rendez-vous et nous resterons de grands moments à les regarder vivre dans leur milieu naturel, admirer les parades amoureuses des flamants roses ou leur « danse » destinée à remuer la vase avant qu’ils ne plongent leur tête à la recherche des crevettes….roses.

Chemin faisant, des panneaux nous proposent d’aller jusqu’au phare de la Gacholle à 8 km, puis 7, 6…. «Bon !! on y va ou pas ?? »…. « Allez….on y va ».

 Notre balade cycliste se prolongera avec plaisir jusqu’à ce but….12 km !!

 Mais maintenant…vous avez compris…il faut faire demi-tour et face au vent !!! Avec patience, quelques coups de soleil, un peu mal aux jambes et….ailleurs !!!! Nous arriverons à retrouver notre Sukha, où une bière bien fraiche nous attendait…..

Et enfin…..qui dit Camargue…..dit…