07 ET 08 .05.2016 / BALADE SUR TROIS DERPARTEMENTS…./ France

 

Après la nuit agitée que nous venions de passer à Condom, nous décidions de ne pas en risquer une deuxième…..

Et c’est muni d’une bonne pile de cartes et prospectus glanés çà et là que nous en sommes repartis pour un tracé qui allait nous amener à entrer, sortir et revenir sur trois départements limitrophes…. Le Gers, le Lot- et- Garonne et le Tarn- et- Garonne

Dans les campagnes que nous traverserons, la vigne laisse peu à peu de la place soit à des cultures céréalières mais surtout à des vergers avec comme star….la prune….car nous sommes dans la région du….pruneau d’Agen !!!!

Pour la prochaine étape, je n’y suis pas allé avec la « petite Marie », mais bien avec ma petite Sandrine.  Et ce n’est pas « avec l’encre de ses yeux » que je vous écris cette note mais bien avec celle de monsieur Windows ! Nous reprendrons la route, « encore et encore », en nous disant bien, « c’est que le début…d’accord…d’accord ». Il nous faudra aller un peu plus loin « qu’un jet de sarbacane » pour arriver dans la ville de Francis Cabrel….Astaffort dans le Lot-et-Garonne.

 

Bon d’accord, la photo n’est pas top…..elle finira sûrement dans « la cabane au fond du jardin » !!

Nous aurons de la chance…..non….non….nous ne l’avons pas rencontré ! Mais à l’office de tourisme qui était normalement fermée, nous trouverons un ancien président d’association locale, il nous renseignera sur la ville et de lui-même, nous parlera de Francis…..

Ce dernier a toujours habité ici et y séjourne donc toujours quand il n’est pas accaparé par son métier d’artiste. Très impliqué pour sa commune, il fut même conseillé municipal durant deux mandats. La personne que nous avons rencontré, nous fait confidence qu’il a souvent participé financièrement et a « usé » de son nom et de ses relations pour faire avancer des dossiers…..

Pas étonnant de voir que cette petite ville de 2000 habitants bénéficie d’infrastructures musicales si importante pour sa taille….une école de musique renommée, une médiathèque et une salle de spectacle….l’artiste est passé par là 

Non…..même si ses concitoyens, lui sont reconnaissant, ils n’ont pas été jusqu’à le représenter sur la porte de l’église…..même si au premier coup d’œil, on peut lui trouver une certaine ressemblance avec le « propriétaire » des lieux (bon pour nos plus jeunes lecteurs, il faudra demander à vos parents qu’ils vous sortent la pochette d’un de ces premiers 33 tours….pour voir son look de l’époque !!!.....Ah !  Oui ….qu’es ce que c’est qu’un 33 tours ???.....c’est avec ce genre de question que l’on voie qu’on est plus tout jeune !!!!)

Pour finir, nous apprendrons que Francis Cabrel a racheté sur la commune, un domaine viticole qui était à l’abandon. C’est surtout son frère qui s’en occupe en permanence….Il s’agit du domaine Boiron.

Nous quitterons Astaffort à la recherche du « pont canal » reliant le canal de la Garonne et celui du midi. Mais les indications que l’on nous avait donnés dans le secteur d’Agen, été trop vague…..nous serons bredouille !!!

Pour notre bivouac, nous reviendrons dans le Gers à Saint-Antoine, un charmant petit bourg médiéval perdu au beau milieu de la campagne qui vaut le détour. Cette halte sur le chemin de Compostelle a gardé de son passé une belle porte de ville qui donne l’accès au vieux bourg où l’ancienne commanderie datant de 600 ans est imposante. Malgré le nombre important d’églises que nous avons visitées…..et bien un petit joyau nous attendait à Saint-Antoine…tant qu’artistiquement et qu’architecturalement….

Concernant sa façade, ce n’est pas son clocher de style clocher-mur qui en est la particularité, car ce dernier en se rapprochant de Toulouse va nous être de plus en plus familier, mais son portail roman quadrilobé…..

Le joyau se trouve à l’intérieur, car on se serait cru à Cracovie….tous les murs et voutes sont recouverts de fresques et peintures…..qui semblent être d’époque. Nous avons vraiment été étonnés de trouver ce niveau de qualité artistique et l’état de conservation de ses œuvres. 

Le printemps est bien installé…..bonjour madame la rose……

Le lendemain, nous passerons sans encombre la frontière pour le Tarn-et-Garonne pour arriver à Auvillar qui fait partie des plus beaux villages de France. Dominant la Garonne, il illustre ce que furent les villes-marchés avec leur port fluvial qui en ont fait leur richesse…En leur temps !!! 

De la fin du XVIIème à la construction du canal des deux-mers, Auvillar connue ses heures de gloire. Centre actif de batellerie, mais aussi la création de faïenceries (on en dénombre 13 en 1830) et l’industrie de la plume. Actuellement le tourisme a pris une place prépondérante, le village attire de nombreux touristes grâce à son patrimoine, la qualité de ses hébergements et ses restaurants. Une place toute particulière dans l’accueil d’ateliers et d’expositions d’art moderne a été réservé… 

Depuis quelques temps, on vous parle….ou on vous écrit, comme vous voulez, des sites des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Mais pour que ces derniers aient de l’importance, hier et aujourd’hui….ils leur faut des pèlerins…..et bien nous en croiserons un bon nombre, la belle saison avançant, ils seront encore plus présent en quête de spiritualité, de découverte de soi ou tout simplement pour passer des vacances autrement.

Prochaine étape, un grand site de Midi-Pyrénées…..Moissac. Grand site….ok….mais bon, si on enlève son cloître, l’abbaye Saint-Pierre avec son célèbre portail et «  le papier peint de son intérieur »….le reste de la ville sera…. pour nous, bien commun….

Ici, bisness is bisness….à l’office de tourisme aucune documentation…gratuite ne nous sera proposée ! La visite de l’orgue est payante, ainsi que le cloître et même si ce dernier nous est annoncé comme unique au monde au vu de son état de conservation, nous préfèrerons profiter de la surprenante abbaye et en ce 8 mai, du concert de son carillonneur. Moment très agréable, le « programme » passera de chants religieux à d’autres contemporains comme « l’hymne à l’amour » d’Edith Piaf.

Le portail de l’église de l’abbaye de Moissac est considéré comme l’un des chefs d’œuvres de l’art Roman qui s’étend sur les XI et XIIème siècles. Le maître d’œuvre reste à ce jour inconnu, il a réussi à traduire dans la pierre un discours théologique et spirituel pouvant se lire sur plusieurs niveaux de sens….pour les experts !!!! Dans tous les cas, une magnifique réalisation qui nous est parvenue pratiquement intact, près de 1000 ans après sa création et ce, malgré toute les guerres et nombreuses destructions que subissaient les édifices religieux….. … !!!!  Une vieille et mauvaise habitude que de détruire les symboles de son adversaire…..qui malheureusement perdure encore au XXIème siècle !!!!!

L’humanité ne serait-elle pas plus belle avec des « et » plutôt qu’avec des « ou »… ???

C’est bon Laurent ….tu peux sortir….y a personne….

Revenons sur le « papier peint » recouvrant la totalité des murs et plafond de l’église….. !!!??? C’est en effet l’impression que cela donne en rentrant dans l’église. Les fresques à motifs géométriques et identiques, peintes sur la totalité de l’église lui apporte une singularité que nous n’avions encore jamais vue. 

  Il est vrai qu’il faut bien se rapprocher pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de papier-peint, ce qui est encore plus étonnant, c’est quand on apprend que ces fresques datent du XVème siècle…..Si de loin, elles nous paraissent totalement similaires, de près, aucune ne le sont….car colorées une à une par la main de l’homme. 

 Cet édifice recèle bien d’autres éléments remarquables (ses chapiteaux, son autel, son orgue, sa chaire….). Nous mettrons en avant cette sculpture en bois du XVème qui après restauration a retrouvé ses couleurs d’origine.

Pour clore, notre petit résumé sur Moissac….après deux jours de recherche….c’est ici que nous trouverons enfin notre….pont-canal du Cacor …..après une boucle de quelques kilomètres…..à pied sur la promenade de la vélo route des deux-mers!!!!! 

Ce pont de 356 m de long construit entre 1842 et 1846, permet au canal de la Garonne d’enjamber le Tarn et de continuer sa « route » vers Toulouse pour rejoindre le canal du midi. Ainsi réunis, ces deux monumentaux chantiers conçus au XVIIème relient la Méditerranée à l’Atlantique, de Sète à Bordeaux…soit 441 kilomètres creusés à main d’homme !!!

Au faite ca y est …..on a gouté le Floc de Gascogne….