DU 30.04 AU 04.05.2016 / SUR LA ROUTE DES SOURCIERS…. / France

Nous ne sommes pourtant restés que neuf jours dans le monde « Bénico », blottis dans la forêt mais le retour dans la vie urbaine fut….étrange !!!

Après une halte laverie et wifi (oui…ok….il n’y en avait pas dans la forêt !!), sous un beau soleil printanier, Sukha prendra la direction de l’océan. L’air de service de Contis-plage est sympa, situé en lisière de forêt, entre le phare et les dunes, nous resterons à la caler pour se …..reposer….et s’occuper du blog !!!

Caler…peut-être, sauf qu’un fort coup de vent nous donna l’impression d’avoir passé la nuit dans un bateau au lieu d’un camping-car !!! 

Dimanche 1^er mai, Mimizan-plage pour la « fête de la mer »…..ayant fait la grâce matinée, nous ne pourrons assister à la parade des bateaux qui devait être surement plus intéressante que le programme de l’après-midi  (vide-grenier et braderie….). Malgré le soleil, le vent toujours bien présent n’incita pas à la flânerie….

Nous nous retrancherons à l’intérieur des terres sur les berges de l’immense lac d’Haurélian.

 Une bien belle découverte, avec notamment « la promenade fleurie », un petit parcours où se côtoient plus de 300 espèces de fleurs. Le visiteur peut y trouver un tableau floral évolutif au fil des saisons. Pour notre part, la palette de couleur n’était pas encore des plus riches mais ce petit coin créé et très bien aménagé par l’homme est de toute beauté. 

La très grande partie des berges ne sont pas accessibles, laissant la nature libre et sauvage….c’est donc équipé de nos jumelles, que nous la découvrirons….aigrettes, beau rapace (Sandrine essayera un ….long moment de le prendre en photo….mais sans succès !), mais aussi différentes essence d’arbres dont certains jouant avec les roseaux, nous ferons penser à une « mangrove ».

Bon…pas encore de crocodiles…mais par deux fois nous aurons aussi la chance de tomber nez à nez avec …..ces petites « bestioles ».

Encore….une bien belle après-midi….. !!! 

Le lendemain, une étape d’une centaine de kilomètre nous attend pour rejoindre Mont-de-Marsan….100 km un record, au vue des sauts de puces que nous réalisons depuis quelques temps !!!

Encore une fois, le hasard fera bien les choses…..En fin de matinée, Sandrine repère un petit parking au bord d’un lac…..lieu idéal pour le déjeuner. Une pancarte se trouvant là, nous indiquera que nous nous trouvons sur un ancien site où EDF exploita une mine de lignite et une centrale thermique de 1959 à 1992. Jusque-là rien de glamour….sauf qu’en 1995, EDF réhabilita entièrement la zone !!! 

Les chiffres relatifs au site d’Arjuzanx donnent le tournis…..Son exploitation avait créé une gigantesque mime à ciel ouvert, des monstres d’acier creusaient le sol pour trouver le charbon se trouvant à 25 m de profondeur, un tapis roulant de deux kilomètres de long, amenait à la centrale thermique, 1300 tonnes par heure du précieux minerais. Mais le développement du nucléaire le rendit obsolète.

 En lieu et place, suite à sa réhabilitation écologique et son évolution naturelle, on retrouve un écrin de biodiversité sur 2626 hectares dont 2200 en cours de classement en réserve naturelle. 400 sont en accès libre, 25 km de sentier, 147 hectares de plan d’eau…..

Des espèces animales rares dans ce type de milieu comme le crapaud calamite (mais si c’est tout mignon, un crapaud…. !!!) ou protégées comme la libellule Leucorrhine à front blanc ( Ouh ! là, je l’accorde cela devient technique !!). Les oiseaux sont nombreux à y trouver refuge comme la fauvette pichou, la pie grièche écorcheur (tout un programme !!), le rapace Circaéte….mais les stars des lieux sont bien les 30 000 grues cendrées qui nichent ou passent à Arjuzanx en hiver. Cet oiseau mythique qui arbore un plumage gris ardoise atteint une taille de 1m20 et une envergure de 2 mètres. Des stages et week-end découvertes sont organisés chaque année pour admirer le spectacle….

Depuis 2002, le site appartient au département des Landes. Son aménagement est remarquable, sentiers accessible aux handicapés, balisages pédestre, cycle, cheval mais aussi belvédères, bateau solaire, gite et une maison du site parfaitement intégrée au paysage….

Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes ne nous laissera pas un souvenir intemporel….Malgré une fondation remontant à 1133, les différents monarques de la principale ville fortifiée du département, firent successivement construire puis détruire la quasi-totalité du patrimoine architectural……

 Subsiste quelques vestiges des remparts et du séculaire port fluvial….Seul le donjon Lacataye est resté debout au bord de la Midou.

Une petite particularité technique, la pierre coquillée a été utilisé pour sa construction….

Reconnaissons une belle initiative, depuis 1988, la municipalité a décidé d’exposer la sculpture dans la ville avec l’opération….. « statues dans la rue ». Ainsi l’art est omniprésent et accessible à tous. Le musée Despiau-Wlèrick (nom de deux sculpteurs montois) offre un ensemble important d’œuvres de l’entre-deux-guerres, son accès est gratuit.

Avant de quitter les Landes, nous visiterons Labastide-d’Armagnac, un vrai coup de cœur dont nous vous parlerons dans une prochaine note.

Mais en attendant, direction « Les Sourciers » dans le département voisin du Gers.………

Pour notre deuxième wwoofing, nous n’avions pas le téléphone de la ferme sélectionné, juste un mail… mais au vu du peu de wifi…gratuit, que l’on trouve ; nous décidons de nous rendre à l’improviste chez «les sourciers » mais cela…..tomba à l’eau !!!! ( ok…ok…elle était un peu facile).

Cette petite exploitation maraichère BIO avait attiré notre attention car elle a adopté l’hydroponie pour méthode de culture…..plutôt étonnant voir déconcertant, quand on sait que ce mode de production hors-sol est utilisé dans les grands complexes de cultures intensives…. ???? 

Nous réussirons à joindre la propriétaire qui nous expliquera avoir un calendrier complet jusqu’en octobre…. !!!! Donc nous prendrons un moment pour visiter l’exploitation et resterons sur nos interrogations sur ce type de culture… en bio.

 Mais ne jugeons pas sans connaître car d’après les infos présentes sur son site, les résultats qualitatifs et nutritifs sont là. Cette méthode utilisant le goutte à goutte, dans pas ou peu de terre doit pouvoir être une alternative dans certains pays ayant un sol peu fertile ???  

Dans une autre serre, nous découvrirons une culture (en terre !) de plantes exotiques….vraiment surprenant ces « Sourciers » !!!