21/03/2016
DU 08 AU 11.03.2016 / CHAMBORD, CHENONCEAU….. / FRANCE
Nous quittons Paris, où nous avons passé deux nuits au camping Indigo situé au bois de Boulogne…..non, non….On vous voit sourire…..les nuits furent calme….pas de petite lumière rouge dans les camping-cars voisins !!!! Cet établissement est au top, accueil, les équipements ont été refait à neuf, les emplacements sont spacieux, resto, bar, épicerie……De plus navette ou car à proximité sont prévus pour nous amener au métro à la porte Maillot (il nous a fallu 40 minutes pour rejoindre la place de la Concorde)
Avant d’aller découvrir quelques belles pages d’histoire de France sur les rives de la Loire et du Cher, nous irons rendre visite à un ancien collègue de travail de Laurent, nos amis Marylène et Helder.
Un grand MERCI, pour leur accueil et leur gentillesse.
Nous en profiterons pour visiter la faïencerie de Gien. Cette manufacture a été créée en 1821 par l’anglais Thomas Hall. Toujours en activité, elle a su s’adapter aux modes et préserver son savoir-faire qui lui vaut la reconnaissance des plus belles tables du monde.
Le 9 mars, nous prenons la direction du plus grand parc forestier clos d’Europe avec ses 5440 hectares (la surface intra-muros de Paris !!). Protégé par un mur de clôture de 32 km, il abrite le château de Chambord, classé au patrimoine mondial depuis 1981.
En 1519, c’est François 1er, alors âgé de 25 ans qui lança la construction de l’immense chantier. Sa conception, bien qu’issue des bases d’une forteresse médiévale, un donjon central flanqué de quatre tours, deux ailes et une enceinte, n’a plus rien à voir par rapport à ses prédécesseurs. Le jeune roi de retour victorieux de Marigny en….1515, fut très influencé par le style de la renaissance Italienne. La finesse de ses détails architecturaux et décoratifs est soulignée par la blancheur du tuffeau, la pierre calcaire utilisée pour sa construction. Les chiffres sont plutôt impressionnants….156 mètres de long, 56 de hauteur, 77 escaliers, 426 pièces et…..282 cheminées !!!
A sa mort en 1547, le royal propriétaire ne vit pas l’achèvement de son château, seul le donjon et l’aile royale sont terminés. Au court de son règne de 32 ans, François 1er n’y séjourna que 72 jours !!
Son fils Henri II et Louis XIV donneront l’allure actuelle de Chambord. Ces derniers, eux aussi n’y vécurent que très peu de temps. Il est vrai que Chambord était plutôt utilisé comme « relais de chasse ». Inconfortable et inchauffable, il était le plus souvent vide…….à l’inverse lors des chasses à cours et fêtes royales, une gigantesque logistique quittait Paris, des tonnes de marchandises, meubles, cuisines, et ….3000 personnes accompagnaient le souverain de l’époque !!!
L’ensemble architectural initial était basé sur une symétrie parfaite regroupée autour du Donjon. En son centre, le célèbre escalier à doubles révolutions desservant les trois étages.
Celui-ci est constitué de l’imbrication de deux escaliers en vis évoluant autour d’un noyau central. Deux personnes empruntant chacune une volée d’escalier peuvent s’apercevoir par les ouvertures pratiquées dans le noyau mais ne se rencontrent jamais.
Les sculptures des voûtes du second étage sont remarquables, elles associent le monogramme de François 1er, à son emblème la salamandre.
Ce plan très novateur et l’ingéniosité de l’escalier centrale ont suggéré que Léonard de Vinci, qui habitait à Amboise depuis 1516, pourrait être l’un des architectes du projet….
En résumé, la visite de ce joyaux Français….la perle la plus connu des châteaux de le Loire, nous a permis de découvrir quelques belles pages d'histoire mais surtout nous avons été surpris et impressionnés par la technicité et la folie de ses concepteurs….rappelons que nous sortions juste du moyen-âge ! Chambord fut donc la première grande œuvre de la Renaissance Française.
L’entrée est à 11€.
Après une nuit au calme sur le parking du château, nous poursuivrons notre route sur les rives de la Loire en passant par Blois, Chaumont-sur-Loire et Amboise.
Puis cap au sud, sur les rives du Cher pour un gros coup de cœur, le château de Chenonceau. Ce dernier est visuellement l’un des plus connus. Nous souhaitions juste faire une halte photographique pour filer sur Tours. Mais….l’accès au parc étant payant, nous décidons de nous acquitter du ticket d’entrée (13 €) pour visiter le parc et le château………….Quelle bonne initiative !!!
Dans ce lieu, nous aurons encore la chance d’apprendre, pas une page mais un livre d’histoire avec un grand F….F comme France mais aussi F comme Femme. Car au fil des siècles, Chenonceau et ses dames sont indissociables.
La première fut Katherine Briçonnet qui avec son mari, Thomas Bohier, firent raser le château-fort et le moulin fortifié de la famille des Marques au début du XVIème. A l’avant-cour, le plan de l’ancien château médiéval entouré de ses douves est encore très visible, seul subsiste le donjon. A cette époque, le nouveau château fut construit sur les bases de l’ancien moulin.
En 1547, Henri II en fit don à sa favorite, Diane de Poitiers qui avec son sens des affaires développa le parc, l’activité forestière et créa des jardins des plus spectaculaires et modernes pour l’époque. Elle fit construire le célèbre pont qui enjambe le Cher donnant à Chenonceau son architecture unique au monde. Mais….à la mort du roi, sa veuve, Catherine de Médicis repris Chenonceau à sa rivale et assit son rang de nouvelle régente du pays, elle dirigea la France de son cabinet vert et instaura l’autorité du jeune roi Henri III. Elle continua à embellir le Château et fit élever la galerie à deux étages sur le pont et y organisa de somptueuses fêtes.
En 1589, Louise de Lorraine, « la reine blanche » se retira à Chenonceau à la mort de son mari, Henri III ; elle prit le deuil en blanc selon l’étiquette de la cour et y resta jusqu’ à sa mort.
La fin de la présence royale fit tomber Chenonceau dans l’oubli pendant le XVIIème siècle. C’est encore une femme qui lui redonna son faste au XVIIIème, Louise Dupin qui s’entoura des plus grands : Montesquieu, Voltaire ou Rousseau….Pour l’anecdote, elle est l’aïeule d’Aurore Lucille Dupin….plus connue sous le nom de George Sand. Au XIXème, c’est Marguerite Pelouze, issue de la bourgeoise industrielle qui y posa ses valises. Elle dépensa sa fortune pour restaurer l’ensemble de la propriété.
Au XXème siècle, c’est Simone Menier qui s’illustra pendant la première guerre mondiale, en administrant et finançant avec son mari, le patron des chocolats Menier, un hôpital dans les deux galeries. Au total, c’est 2254 soldats gravement blessés qui y furent soignés. Sa bravoure ne s’arrêta pas à la guerre de 14-18, car aux cours de la seconde guerre mondiale, elle fera de nombreux actes de résistance, dont le passage de nombreuses personnes en zone libre (le Cher matérialisant la ligne de démarcation….)
A l’intérieur, l’ambiance de Chenonceau est unique…Nous n’avions jamais ressenti cela dans un château. L’aménagement, la décoration sont réalisé comme si les hôtes des lieux allaient arriver. D’une propreté parfaite, les sols et les meubles sont cirés, cheminées allumées et toutes les pièces sont parées de compositions florales issues des jardins du château.
Toutes les pièces sont somptueuses et riches d’histoires, nous en prendrons pleins les yeux…..un vraie coup de cœur !!!
Installée dans les soubassements des deux premières piles du lit de Cher, les cuisines mais aussi l’office, le garde-manger, la boucherie, le four à pain, la salle à manger du personnel…sont-elles aussi remarquables. Les cuisines Renaissance ont reçu un équipement moderne pendant la première guerre mondiale.
En fin d’après-midi, nous rendrons visite à Laurent, le cousin de Sandrine et à sa femme Orlane. Un moment trop court mais intense……Mais c’est promis les amoureux on pense à vous...on vous aime.
Le lendemain, nous passerons la matinée à Loches, une petite ville chargée d’histoire depuis plus de 1500 ans !!!! De nombreux rois de France et …d’Angleterre y séjournèrent. Mais là aussi, en 1429, une jeune femme marqua l’histoire en venant demander au dauphin de la suivre à Reims pour qu’il y soit couronné……une certaine Jeanne d’Arc !!!
10:54 Publié dans Carnet de route | Tags : tour du monde en camping car 2016, france | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Salut les grands voyageurs un petit coucou pour vous dire qu"après une semaine a new york nous vous suivons toujours . vous verrez les ricains sont super sympas
bises a plus
mimi et mimie
Écrit par : les mimies | 05/04/2016
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