04.04 .2016 -TOUR DU MONDE EN CAMPING-CAR - PHASE 3

Après la trêve hivernale que nous avons passée dans notre Auvergne natale, c’est donc ce 4 avril que nous reprenons la route………..

Nous allons rester en France jusqu’à fin juillet. Comme à notre habitude, notre parcourt n’est pas très précis…mais nous devrions visiter le Périgord, les Landes, Toulouse, Albi, le Languedoc-Roussillon et enfin le Var.

Mais…en plus de « notre boulot de touriste », nous souhaitons aussi nous rendre utile en faisant du bénévolat dans des fermes….du woofing. Notre sélection s’est faite d’abord dans le fait que les propriétaires soit Anglophones…..pour améliorer notre faible niveau d’Anglais, mais aussi pour….. apprendre…..apprendre de multiples techniques en agricultures BIO et en modes de vie…..durable.

Persuader que cela nous sera utile, un jour où l’autre…ici ou ailleurs !!!!!

Malgré que notre dernière semaine avant le départ fut consacrée en grande partie « au chargement » de notre CC, la matinée de ce 4 avril fut encore bien remplie et nous n’enclencherons la première de notre cher Sukha qu’à l’approche de midi !!

Nous avions beaucoup entendu parler de ce petit village près de Brive-la-Gaillarde qui comme son nom l’indique a comme couleur unique, le rouge….Collonges-la-Rouge.

Bon, pour le temps…c’est toujours pas le top ! Juste une douzaine de degré agrémentés d’averses ……Ces dernières nous laisseront visiter ce charmant petit village de 480 habitants (le comédien Maurice Biraud  y résida fréquemment jusqu’à sa mort en 1982). 

 

En effet, toutes les maisons sont bien de teinte rouge…

..ceci dû au grès utilisé pour leur construction et qui contient 2,4 % d’oxyde de fer.

 Après cette explication géologique, nous aurons grand plaisir de parcourir ses ruelles médiévales et découvrir son patrimoine (châteaux, hôtels particuliers, églises et chapelle….). La richesse de Collonges est due à son vin qui avait grande réputation à partir du moyen-âge.

Nous nous sommes à nouveau fait la réflexion, qu’il est bien plus agréable de visiter ce genre de lieux touristiques hors saisons …..car en période estivale, l’affluence doit être affolante !!!! 

 

Une aire de service juste à côté du village a été aménagée, une quarantaine d’emplacements. On nous l’avait annoncé à 5€ les 24 heures mais l’inflation Corrézienne à fait monter le prix à 8€….Nous décidons que cela est trop pour nous et trouverons non loin de là une petite aire calme et gratuite à Dampniat près de Brive.

Après une nuit, bien pluvieuse, direction Curemonte qui fait lui aussi partie des plus beaux villages de France. Ici, une atmosphère bien différente de celle de la si touristique Collonges la rouge, c’est un village vivant et non pas un lieu qui est en grande partie, conservé et entretenu pour la manne financière des touristes mais aussi…. pour leur grand plaisir. Une ambiance bien plus calme règne à Curemonte, même s’il bénéficie lui aussi de son lot de visiteur, vous ne trouverez pas d’horodateur à son seul parking, pas d’artisans en tout genre, très peu de choix pour vous restaurer ou pour déguster la dernière glace à la mode…..mais plutôt de la quiétude. 

Pourquoi ce petit bourg vaût-il le déplacement? Car en plus de très belles maisons médiéval, il ne possède pas moins de  trois églises et de trois …châteaux !! 

Mais aussi…..trois fontaines !!!! 

Après un petit crochet par Brive pour un peu de ravitaillement et pour rendre visite à des anciens clients de Laurent, nous mettrons cap sur le beau département de la Dordogne. Là plus de pierre rouge mais c’est une couleur blanche qui domine dans ses typiques villages.

Çà et là nous découvrirons des falaises avec des habitations troglodytes datant de la préhistoire et qui fut utilisées jusqu’à peu pour certaines.

Nous nous rendrons au temple bouddhiste du Dhagpo Kagyuling situé sur les hauteurs de Saint Léon sur Vézère pour voir s’ils auraient besoin de bénévoles. Mais le lieu pratiquement désert, l’accueil fermé et le manque d’emplacement pour Sukha pour un séjour prolongé, nous amènera à descendre sur St-Léon.

Nous y prendrons possession pour deux nuits d’une belle aire de service au calme et gratuite jusqu’à la fin de la semaine (à priori en période estivale, c’est de l’ordre de 6^€ pour la nuit). Ici pas de chichi, mais un endroit simple, accueillant, où l’on sent toute la magie de l’histoire. 

Merci à Evelyne, une petite dame qui s’occupait des parterres de fleurs de la commune, merci à Liliane, la secrétaire de mairie qui nous ouvrira les portes de cette dernière malgré qu’elle soit fermée le mercredi. Elle nous guidera au mieux pour notre recherche d’une ferme en vue d’un woofing. Elle nous donnera aussi l’explication des nombreux mats en l’honneur des élus que nous voyons un peu partout dans la région. Ces « mai » étaient plantés auparavant le 1^er mai en l’honneur des ….patrons, charge à eux de remercier ses employés par un repas.  Cette tradition a maintenant évolué par la mise en place à chaque élection d’un « mai » par conseillé municipal et un pour le maire, soit pour la commune de St Léon…pas moins de 11….mais s’en suive autant ou presque de repas ou pot de l’amitié.

Même si tout le village, ne doit pas participer….clivage politique ou vieilles histoires de quartier ….oblige !!!! Une belle tradition permettant convivialité et remerciement envers le maire et ses élus qui rappelons le sont…bénévoles !!! 

Information en tête, nous prendrons la direction de la  « côte de Jors », une balade de près de 11km…..ouh ! la !! pas mal pour une reprise. Elle sera très agréable, sous un beau soleil nous emprunterons des chemins champêtres et en sous-bois où nous pourrons apprécier le réveil floral et de nombreux oiseaux. Après une bonne petite grimpette….nous dominerons la vallée de la Vézère….!!!!  

Le 7 avril, nous trouverons enfin, Kali, une charmante Canadienne, venue étudier le bouddhisme et qui en plus d’y avoir trouvé « l’éveil », y trouva son mari. Elle  possède une petite ferme où elle applique des techniques maraichères étonnantes de simplicité et …..d’efficacité. Nous n’y sommes restés que peu de temps….quel dommage, tant de choses était en phase avec nos convictions…..Pas de woofing possible car l’accès était impossible pour Sukha dans la forêt!!!

Nous quittons provisoirement le Périgord pour le Quercy, direction Marcilhac sur Cèle, petit village du Lot dont nous vous reparlerons plus tard. Sur la route, le vieux quartier médiéval de la ville de Gourdon nous attire l’œil. Une aire de service…gratuite est présente….donc on tire le frein à main pour visiter la ville et y passer la  nuit. 

Les origines de Gourdon remontent au Xème siècle où un château-fort fut construit en haut d’un éperon de 286 m d’altitude. Ce lieu idéal dominant les vallons de la Bouriane permettra à la seigneurie des Gourdon de protéger les frontières du Quercy resté fidèle à la France face au Périgord passé aux Anglais (déjà des querelles de régions …!!). La cité marchande se développa dans une architecture en cercle autour du château. Ce plan de ville est encore bien visible du point de vue à 360° situé en lieu et place du château détruit sous Louis XIII. Gourdon compta jusqu’à 5000 habitants dans l’enceinte médiévale au XIVème siècle …..la population actuelle !!!!

Une charmante petite ville qui a très bien mis en valeur son patrimoine, la dame de l’office de tourisme est des plus souriante et plein de bons conseils….en résumé….une agréable étape.

Après avoir traversé la campagne Lotoise sur de petites routes voir de très petites routes….avoir longé de belles falaises, nous sommes arrivés à Marcilhac.

 Ce petit village et son abbaye commencent à avoir une petite notoriété nationale grâce à son curé, le père Guillaume Soury-Lavergne qui a fait le buzz sur internet pour récolter des fonds pour son abbaye. « Faite sauté le curé », a permis de récolter 50 000 euros…..la somme une fois atteinte, il n’a pu reculer….il s’éleva dans les cieux….avec un avion….et sauta en parachute !!!!

Quelques médias nationaux ont relayés son appel aux dons et aux bénévolats….nous voici donc. Mais là aussi, pas de chance car surtout pas le jour. Les préparatifs pour l’inauguration du nouvel orgue qui se déroulera le dimanche suivant, touchaient à sa fin. Ce dernier a été donné par une paroisse Anglaise et restauré entièrement grâce au fonds récoltés. 

L’orgue étant a priori loin d’être terminé, couplé à l’annonce de la venue de l’évêque pour l’inauguration…..toutes les petites mains de la paroisse étaient présentes. Donc pas d’autres travaux en route, donc pas besoin de bénévoles. La seule B.A de Laurent fut le déplacement de deux caisses vides appartenant à l’orgue…..impressionnant !!!

Il faudra encore beaucoup d’autres sauts de monsieur le curé et beaucoup de donateurs pour restaurer cette abbaye, car seul la moitié possède un toit…..

Mais parfois avec des….prières…..tout peut arriver !!!???? 

De Marcilhac à Saint-Cirq Lapopie, notre cher GPS, « Paulette » pour les intimes, nous a fait gouter les joies des pistes, des descentes à 12% ou juste Sukha passait….heureusement, nous ne croiserons personne…..de toute façon il n’y avait pas la place pour !!!!

Paulette restant…une machine, c’est à nous d’être plus vigilant dans les choix qu’elle nous propose…

Donc nous voici à Saint-Cirq Lapopie, l’un des plus beaux villages de France, 30 habitants l’hiver, 217 l’été et entre 400 et 600 000 visiteurs annuels (suivant les sources)…..mais un 9 avril…..tout est calme….bon OK,  le soleil joue encore à cache-cache

 

encore à cache-cache. 1060

Là encore, le patrimoine médiéval est très riche et de qualité, au vu de sa configuration, on ne sait plus où donner de la tête….il y a tant à voir, à dénicher….Il fait bon se perdre dans ses ruelles  (après ….ce n’est pas très grand !!).

L’activité artisanale a joué un rôle important dans le développement du village. La plus importante qui débuta au XIVème siècle et qui connue son apogée au XIXème fut celle de la « roubinetaïre ». Ces tourneurs sur bois fabriquaient gobelets, écuelles, boutons mais surtout dès le début du XIXème, des robinets pour les tonneaux acheminant le vin de Cahors par voie fluviale (on en compta jusqu’à 40).

Voici une bonne transition, pour vous parler de la suite de notre visite…les bords du Lot. Le transport fluvial se faisait grâce aux « gabarres », ces bateaux à fond plat étaient tirés à partir du chemin de halage par des hommes ou des animaux de trait. En contrebas de Saint-Cirq et après avoir longé la rive de la rivière sur environ quatre kilomètres..nous trouverons le but de notre balade. A hauteur de l’écluse de Ganil, la falaise tombant à pic, obligea les hommes à la creuser à la seule force de leurs bras en 1845 sur près d’un kilomètre. 

  Comme souvent…pour ne pas dire comme à chaque fois, nous prendrons un grand plaisir et parfois sous forme de jeux entre nous, à rechercher les oiseaux. Plaisir mais ignorance totale dans leur nom….mais peu importe….notre guide ornithologique nous manque bien !