31/03/2015
26.03.2015 / SUR LA ROUTE DE TARROUDANT / MAROC
Nous quittons de bon matin, le camping l’escale, un bel établissement propre et bien équipé avec même une piscine avec vue sur l’Atlas (la veille, au vu des 14° ambiant accentués par un vent glacial venant des montagnes enneigées, nous étions restés sagement au restaurant la jouxtant).
Depuis notre arrivée au Maroc, nous n’avons fait que du camping…..alors pourquoi pas de bivouacs sauvages comme nous avions pris l’habitude….surement pas appréhension que ce soit en grandes ou moyennes villes l’agitation de la journée, les regards insistants et très souvent uniquement masculin, la peur de nous retrouver de bon matin au milieu d’un souk hebdomadaire, les sollicitations régulières des enfants et de plus nous serions les seuls CC . En effet, nous n’avons jamais vu de CC hors des campings, alors qu’en Espagne et Portugal, il est plus courant de voir un ou des CC en « sauvage » et donc de se joindre à eux pour la nuit. Il faut bien aussi dire qu’ici nous sommes considérés comme touriste (ayant beaucoup d’argent) et non pas comme des voyageurs….!!!
Les campings étant peu onéreux, ainsi que la nourriture, l’essence et les visites, le budget serré, est respecté …
Ayant prévu de rester encore une quinzaine de jours et de profiter de la côte Atlantique, nous décidons d’avancer un peu plus vite, l’étape d’aujourd’hui qui nous mènera à Taroudant, « la petite Marrakech » sera donc de près de 300 km…
Sur la carte, rien de bien intéressant, nous est annoncé, malgré tout, la journée sera très agréable et enrichissante.
Même si les routes rectilignes sur des dizaines de kilomètres pourraient paraître monotones, il n’en est rien car nous serons toujours étonnés par un paysage, un détail, une rencontre ….
Nous n’avions encore jamais vu ces formes de montagnes…….par exemple
La traversée des villes est toujours stressante, là c’est un marché aux bestiaux où il faut bien l’admettre le bien-être animal passe au second plan (le transport de ces derniers est très souvent abominable !!)
Les paysages c’est bien beau mais les contrôles radars sont fréquents donc la vigilance est là aussi de rigueur. Heureusement la signalisation est là pour nous le rappeler.
A l’approche de Taliouine, nous apercevons un ensemble de vieilles bâtisses en terres crues dont un petit fort qu’une Française a acheté (elle en a fait des chambres d’hôtes). Nous poursuivons la balade dans la petite casbah, et rencontrons assise dans sa cour, une dame, nous la saluons et engageons la conversation. Celle-ci nous invite chez elle, une petite maison toute simple, où elle vit avec son mari, ses 4 enfants, sa belle-fille et le dernier arrivé son petit-fils !!
Fadila est une femme généreuse, simple (elle n’a pas été à l’école) mais malgré des conditions de vie difficiles, son sourire et ces rires, nous ont réjoui, nous « riches européens » baignant dans le …plus….plus….plus
Toute la famille vit dans 4 pièces réparties autour d’une cour centrale où sa belle-fille lavait le linge . A l’arrière de la maison, on trouve un petit four à pain traditionnel en terre cuite et sur le devant une petite cour avec son enclos pour les chèvres.
Fadila, nous offrira le thé et un knûbz (pain en forme de galette) qu’elle avait fait elle-même et que nous tremperons tour à tour dans une coupelle d’huile d’olive. Nous parlerons principalement des enfants, de Hassan, son plus jeune de 14 ans qui doit aller à pieds, à l’école qui se trouve à quelques kilomètres car le bus et le vélo sont trop chers (de plus la scolarité est payante), elle nous montrera la photo du mariage de son plus grand garçon et fièrement son petit-fils de 4 mois.
Voilà, c’est en grande partie pour ce genre de rencontre que nous avons voulu faire ce voyage….
Shoukran à Fadila
La petite ville de Taliouine, seulement 6600 habitants, est pourtant le centre Africain de l’or rouge….le safran, l’épice la plus chère au monde. La fleur pourpre du Crocus sativus dont provient de safran pousse sur les hauteurs de la ville (uniquement au-dessus de 1200 m), la récolte à lieu entre mi-octobre et mi-novembre faisant travailler bon nombre de villageois. Ici, le gramme est vendu entre 3 et 4 € contre 32 en France !!!!.....et si il n’y avait que le safran !!!!
Allez…..vous avez le droit à une de nos photos volées !!
Le Maroc possède une autre richesse….l’huile d’Argan .
L’Arganier ne pousse que dans cette région du monde, de la vallée du Sous où nous nous trouvons, jusqu’à la cote Haha au sud d’Essaouira, ces deux forêts ont été classées réserves de biosphère par l’UNESCO .
Cette huile est utilisée depuis toujours par les berbères, mais depuis peu, l’engouement mondiale pour l’argan, a permis un développement économique important à toute la région.
Elle est de plus en plus utilisée dans les restaurants chics mais aussi à titre médical et cosmétique.
Pour produire un litre, il faut 30 kg de noix et 15 heures de travail, réservé aux femmes.
La N10 a à priori toujours été une route en mauvaise état, du aux nombreux camions des mines la bordant. Les récentes inondations n’ont rien arrangé. Cette nationale est donc en perpétuelle travaux, des pistes à l’intérieur des forêts d’arganier ont été aménagé….un bon test pour Sukha et son chauffeur….en attendant les grandes sœurs de l’Amérique du Sud
12:02 Publié dans Carnet de route | Tags : maroc, voyage en camping car, tour du monde | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Un petit coucou de France !
On est ravis de voir les nombreuses photos qui nous font un peu voyaer à travers les différents pays et les différentes civilisations et cultures.
C'est d'ailleurs très joli !
Profitez bien !
De gros bisous à vous
Margot
Écrit par : Margot | 01/04/2015
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