DU 15 AU 17.11.2016 / SUR LES ROUTES DE GEORGIE…../ USA

La Géorgie….ses somptueuses demeures au milieu des plantations de coton sans fin…Scarlett O’hara, Mel Gibson se battant pour sauver sa famille pendant la guerre de sécession, Tarantino dans Django….Nous nous sommes aperçus que notre subconscient est bien formaté par les films, et que la réalité du XXIème siècle est souvent bien différente. Comment allions nous trouver ce nouvel état…. ? 

N’ayant pas réussi à attraper une dinde sauvage, nous quittons les Great smoky Mountains en milieu d’après-midi. Pour trouver un bivouac, un autre critère rentre en ligne…l’heure d’hiver. Faisant nuit de plus en plus tôt, notre recherche doit l’être aussi. Nous traverserons une petite partie de la Caroline du Nord et nous arrêterons par hasard, à la nuit tombée à Toccoa,  une petite ville de Géorgie. En tournant dans la ville, nous repérons un parking rassemblant nos critères.

Un pickup était en train d’y installer une caravane, nous engageons « la conversation »….enfin on demande si l’on peut rester pour la nuit !! Là un homme arrive tout sourire, il nous informe qu’il n’y a pas de problème, qu’il est heureux de nous rencontrer et qu’il souhaiterait nous revoir demain. Il nous expliquera que le lendemain un film se tournera dans la ville, sur l’histoire du County (l’équivalent de nos communautés de communes) et que nous nous trouvons devant un musée à ne pas manquer sur la deuxième guerre mondiale.

Avant de nous quitter, Steve, nous annoncera qu’il est pasteur évangélique. Nous échangeons quelques mots sur notre difficulté à comprendre les nombreux courants de pensées des églises Américaines et nous nous donnons rendez-vous pour prolonger cette belle rencontre que Steve qualifiera déjà, de n’être pas dû au hasard !!!  

Comme prévu, nous retrouverons Steve et sa femme Julie pour échanger, bien trop peu de mots par rapport à ce que nous aurions souhaités. Déjà pour mieux connaitre ce charmant couple mais aussi pour parler de religion, de spiritualité….pour confronter nos idées parfois proches mais aussi éloignées. Il me remettra une feuille sur laquelle il m’expliquera avec ces mots mais aussi avec des extraits de la bible (traduit en Français), pourquoi il avait fait ce choix de vie à l’âge de 24 ans.

Si nous avons bien compris, Steve n’enseigne plus à Toccoa mais il parcourt le monde et notamment le Nicaragua à la rencontre des plus démunis.

En plus de nous offrir nos entrées au musée, il nous accordera une prière aussi spontanée qu’imprévue au milieu du parking. La fonction de Steve mais aussi l’aura qu’il dégage en sera pour beaucoup….mais, croyant ou pas…..pratiquant ou non…..cette prière sera un moment fort…. qui restera.

Avant d’aller profiter du premier cadeau de Steve, nous échangeons nos coordonnées, en espérant que nos routes se croisent à nouveau.

Nous avons aussi été très bien accueillis par les personnes de l’office de tourisme. Une partie des conseils de visites se fera à nouveau sur….ce parking, décidément….il s’en passe des choses sur celui-là, car certaines scènes du film se tournaient à l’intérieur….

Le voici ce fameux parking….

 Le musée à ne pas manquer sur la deuxième guerre mondiale est aménagé dans l’ancienne gare, pas très visible, il faut même savoir qu’il se trouve à l’intérieur. Mais au final ce dernier, nous montrera un pan d’histoire que nous ne connaissions pas.

La première question qui nous viendra à l’esprit est « pourquoi faire un musée ici, dans cette petite ville du nord de la Géorgie » ? Eh bien, Toccoa fût l’un des grands centres entraînements des soldats partant pour l’Europe. Ils firent partis des premiers parachutages, et vagues du débarquement sur les plages de Normandie….

L’histoire de ces premiers soldats qui payèrent un lourd tribut est relatée dans deux films, « il faut sauver le soldat Ryan » et « The band of brothers ». 

Le musée n’est pas grand voir petit, mais il est très bien présenté et richement pourvu en archives. Dans un ancien baraquement du site d’entrainement des scènes de vies, des documents et objets d’époque sont présentés de façon claire et simple. Je peux me tromper mais j’ai eu l’impression que ce musée n’avait pas été fait par des historiens mais plutôt par des vétérans et des passionnés ayant voulus que le Monde n’oublie pas ce qui s’est passé dans leur petite ville…

 Après tout ce que nous avions pu voir et apprendre lors de notre voyage en Europe, pouvoir s’imprégner de la vision américaine sera au final essentielle à la compréhension de ce conflit. Bien sûr, nous serons comme à chaque fois frustrés de ne pas pouvoir tout lire mais les photos, les dessins, les chiffres, différents objets ainsi que des journaux retranscrirons bien l’implication de nos…libérateurs !!! Une grande émotion pour nous Français….. 

Nous l’avions  déjà remarqué en Europe, mais ici aussi, la presse joua un rôle important dans l’information ou …la désinformation. Sur ce journal daté du 8 mai 1945, on informe que le calme est maintenant présent en Allemagne mais on remarque que les États-Unis traînent encore un boulet au Japon…..

Par un beau soleil, allons découvrir le Toccoa de 2016…..

Dans les centres historiques des petites villes, il est à noter que les devantures des magasins ont rarement des enseignes « tape à l’œil » mais simplement leur spécificité.  

A une certaine époque en France nous avions l’habitude de « chiner » dans les brocantes, vide –grenier….Ici même, nous apprécions (surtout Sandrine !), passer du temps dans les boutiques « d’antiquités » pour cette fois-ci découvrir les objets, les décos, les gadgets, les meubles……qui ont fait partie de la vie quotidienne des américains. Une approche différente mais instructive pour la connaissance d’un pays.

 

Autre lieu, un magasin attirera notre attention avec des décorations originales et artisanales pour Thanksgiving et Noël.

Mais pas que……………..

Le marché pour le bien-être des animaux de compagnies est florissant, imaginatif voir…délirant !!!

A Toccoa, nous rencontrerons aussi pour la première fois une célèbre Américaine…. 

Au Welcome Center, on nous avait recommandé de ne pas manquer la cascade se trouvant dans le parc du collège…

Cette chute d’eau se trouve au fond d’un petit cirque, au-dessus de celui-ci plusieurs rapaces utilisent les courants porteurs. Nous prendrons le temps d’observer leurs ballets pendants un bon moment….magique et reposant. Pour la photo ci-dessous, il fallut être patient avant que l’un d’entre eux passe assez bas et juste au-dessus de la cascade….

Calée sur son rocher, « mon petit moineau », comme le disait mon père, fût plus facile à prendre en photo….

Sur un dépliant, nous avions repérés le pont cassé en deux surplombant un lac embrumé….

Nous demandons la route à Julie, notre GPS, et nous voilà partis sur une piste à voie unique pour une petite dizaine de kilomètres en sous-bois…..

Un bon entrainement pour Sukha et son conducteur….Quand soudain…Un pickup arrive en face de nous…..heureusement, il arrive à se mettre sur le côté pour que nous passions. Arrivé à sa hauteur, je le remercie (je précise car c’est loin d’être la règle) et lui demande si nous sommes bien dans la bonne direction et s’il pense que nous pouvons aller jusqu’au bout. Il me répond que la piste descend pas mal mais comme il nous dit qu’il n’a pas d’expérience en conduite de CC….il ne se prononcera pas

Bon….on continue…. Sukha se comporte bien sur les bosses, dans les descentes et montées jusqu’à que nous soyons stoppés net au trois quart de la distance…..

L’homme au pickup avait juste oublié l’arbre tombé sur le chemin, sous lequel nous ne pouvions passer…. !!! N’ayant pas une obligation absolu d’aller voir ce pont….nous laisserons tranquille la hache et la scie dans la soute et réussissions à faire demi-tour…..Ah !! L’aventure….

Le lendemain, nous continuerons notre route en direction de Savannah.

 Les paysages, la végétation commencent à changer, moins de verdure, l’été doit y être bien plus chaud et sec. 

Le niveau de vie semble être assez varié si l’on se réfère aux habitations qui vont du « grand bungalow », à la maison individuelle classique jusqu’aux grandes propriétés…

 Depuis notre entrée en Géorgie, nous l’attendions….même s’il est bien loin du temps où les 2 tiers de la production mondiale était produite dans la région…..Le coton est toujours bien présent.

Pour finir cette note, une petite anecdote….Nous l’avons prise en photo car sinon, soit vous ne nous auriez pas cru ou vous auriez dit…. « Cette fois-ci, le Laurent, il a pété un câble !!! »

Oui….je coupe les rouleaux d’essuie-tout…..qui sont plus grand qu’en France et qui ne tiennent donc pas dans notre distributeur !!!!!

Bon une petite dernière…..oui….elle était bien délicious  !!!!