DU 11 AU 12 AVRIL 2023 / UN PEU PLUS HAUT…….MAROC

Après une nuit « réparatrice » au calme derrière l’auberge Aytal, Latifa nous aura préparé un petit-déjeuner Marocain…du thé b’nana, du ahwa, des baghirs et du knoubz avec du miel, confiture, un asir limûn, des baïds et…du jiben !! Un moment simple et agréable 

Comment cela…vous n’avez pas tout compris….au menu de ce petit-déjeuner, il y avait du thé à la menthe, du café, des crêpes Marocaines , du pain avec du miel et de la confiture, un jus d’orange, des œufs et…du fromage enfin….de la vache qui rit !!!

Certains avis sur Park4night n’étaient pas très bons et nous ont grandement surpris. Car l’accueil a toujours été au top, l’endroit calme et charmant. Pour 50DH (environ 4€50), nous avons pu stationner pour la nuit, avoir accès à l’auberge et son wifi mais aussi aux douches et WC…..comme quoi, faire son avis soit même est important. 

Avant de quitter cette sympathique auberge….une petite devinette….qu’est-ce que c’est ?? 

C’est une « housse » de protection …..pour un pain de sucre !!! 

Sur la route nous ramenant à Asni, la veille, nous n’avions pas vu la splendide vue sur le Toubkal et ses voisins enneigés… toujours dans la brume. 

De bon matin…je peux vous dire que c’est un grand WHOOAHHH de s’arrêter et de contempler ce spectacle de la nature. Le calme…personne…juste…PROFITER !!!!

Ce 11 avril sera encore une journée…uniquement route.

Mais quelle route !!!! Celle du Col de Test ou si vous préférez en local, celle du Tizi n’Test. Une centaine de kilomètres qui comme celle de l’Ourika, était déconseillée en raison de certaines portions difficiles voire dangereuses. Notre nouvelle carte Michelin, nous l’annonce praticable…allons en juger par nous-même…… !!!???

Tizi n’Test nous attend à 2 100 mètres d’altitude. Je m’attendais à une cote sévère mais il n’en fût rien…une longue montée en pente douce MAIS avec un nombre incalculable de virages !!!

Nous débuterons par la retenue d’Ourika, un mixte de bleue et vert qui ne rendra pas  grand-chose sur les photos….

Pour rendre une route praticable pour tout le monde…Il faut faire des travaux !! Pendant une vingtaine de kilomètres, un important chantier est en cours pour rendre le route en deux voies….oui, cela peut-être utile….

Pas mal de poussière mais parfois un peu de bouillasse dont P’tit Carado se souviendra…. 

Un peu de patience…..

En contrebas du chantier, nous n’avons pas compris…une maison s’emblait avoir été ensevelit, jusqu’au toit !!!??? 

Travaux terminés….plus facile pour les arrêts photos…

Les deux photos suivantes seront pour rendre hommage au courage des hommes qui ont bâti ces longueurs de murs pour avoir ces fines terrasses destinées, je pense, à de maigres mais indispensables cultures nourricières…quel ténacité et abnégation dans le travail… 

Sandrine à l’œil de l’expert….il fallait les voir et comprendre leurs utilités actuelles….Oui car ces maisons situées de l’autre côté de la rivière sont bien encore en activité.

Maison du berger, étables et enclos pour cet important troupeau de chèvres noires.

La quasi-totalité des villages ont été construit sur la rive gauche de la rivière, je suppose pour être moins sujet aux éboulements et avalanches que coté montagne… ?? Certains de ces hameaux ne sont reliés à la route du col que par des passerelles. 

 A mi-chemin, nous avions repérer une ancienne mosquée à Tin Mel datant du XIIème siècle et….qui peut se visiter. Malheureusement à notre arrivée, nous constaterons que cela ne sera pas possible. En effet, cette dernière est en restauration totale depuis 7 mois et devrait le rester pour environ 6 mois encore.

Le gardien du chantier ne nous permettra pas d’en faire le tour (sécurité) mais nous indiquera un chemin la surplombant où nous pourrons juger de l’importance de cette mosquée…1 100m². 

         

              

La restauration du patrimoine Marocain est tellement rare que nous ne pouvons que nous en réjouir !!! 

  Sur les hauteurs, un agadir (un grenier collectif) domine un village.

Toujours en montant, nous trouvons toujours de petits bourgs malgré l’altitude mais surtout la distance qui les éloigne des villes les plus proches. 

L’auto-suffisance devant être une règle, des jardins sont aménagés le long de l’oued Nfiss. 

 En parlant de végétation, nous serons surpris de voir que de plus en plus de figuier de Barbarie dépérissent…. Après recherche, il s’avère que la situation est même grave dans certains secteurs. En cause, la cochenille, elle décime ces cactus sauvages en bord de route mais, plus grave, les cultures de ce fruit….Regardez bien sur la photo suivante, juste au bord de la route, ils sont complètement secs…

           

Les derniers 30 kilomètres seront les plus insolites mais aussi stressant…notamment pour ma co-pilote qui en plus de surveiller si elle voyait quelqu’un descendre…avait le plus souvent le vide de son côté ….la poignée de sa porte se souvient encore de la montée !!!

         

Comment, vous décrire ce dernier tronçon avant le Tizi n’Test.

Un ruban de bitume sans jamais avec un réel double sens qui est plus ou moins large en fonction de sa détérioration sur ses cotés droits et gauches et des trous qui s’y sont formés…un peu partout. Un camping-cariste Français que nous avons rencontré, a eu une expression assez juste "la route est de la dentelle".... Mais là où il faut être le plus vigilant, c’est bien évidemment la non-visibilité à presque chaque virages. Vigilance donc, car même si encore une fois, il ne faut jamais généraliser….On connait maintenant le style de conduite de certains Marocains, vitesse, non-respect de la signalisation et « la route est à moi, surtout si en face c’est un camping-car !! », si l’on ajoute que les parapets avant le vide sont la plupart du temps inexistants ou en mauvaise états….vigilance….vigilance.

Vous comprendrez, donc qu’il n’y aura pas de photos sauf…quand le vide sera de mon côté !!!  

Ou…..lors d’un arrêt !!! 

Avec calme et sérénité, nous arriverons au final sans problème au sommet….. !!! 

Cette route construite par les Français fût la première route moderne à relier Marrakech aux plaines du Sous. Lisez les inscriptions se trouvant sur l’auberge de Mustapha qui nous hébergera pour la nuit…plutôt marrante !! 

Mustapha tient cette auberge depuis…toujours, avant lui, c’était son père. Elle est ouverte toute l’année, en hiver, la route n’est jamais fermée longtemps, un à deux jours maximum car un chasse-neige passe tous les jours…Habitant à Ourika, 75 km plus bas, il ne redescend que tout les 8 ou 10 jours voir sa famille. Il nous informe qu’il y a une randonnée facile à faire jusqu’à des antennes avec un panorama de l’autre côté de la montagne. 

Sauf qu’il avait oublié de nous préciser qu’il fallait au minimum 2H30…..plus nous avancions, plus nous nous apercevrons que nous n’arriverons jamais au sommet….il était 16H30 et la nuit arrive vers 18H45…..Après quelques centaines de mètres, nous faisions demi-tour !!

Mustapha, à notre arrivée, nous montrera les installations de son auberge avec sa terrasse de toit panoramique et son parking un peu plus en hauteur qui entoure un bâtiment où se trouve des chambres et des sanitaires dont nous aurons accès. Nous souhaitions nous installer à droite en fonction de la vue et de la planitude du sol et du vent. Mais…il nous conseilla de nous mettre à gauche car….nous dit-il « ce soir…le vent va changer de sens »…..

Comme il avait raison. La nuit tombée, le vent changea effectivement de sens en se renforçant énormément !!! Si nous ne subirons que le bruit du vent…les Allemands arrivés après nous et qui s’étaient installés à droite…ont du être balancé, voir secoué toute la nuit tant la force du vent était importante !!! 

Le lendemain matin, Mustapha, nous expliquera que ce phénomène est dû aux masses d’air qui changent de vallée et s’engouffrent dans le passage étroit du col.

Avant cette nuit….agitée, nous avions diner à l’auberge. Toujours pas de couscous à la carte…donc tajine poulet pour Sandrine et kefta pour moi 

Mercredi 12 avril….après la montée….oui….il faut descendre !!!

Elle sera moins longue et si l’on excepte les 8 premiers kilomètres….la route sera de très bonne qualité et…en double voix…cela change tout !! 

L’étape du jour, nous amena à Taroudant. Connaissant déjà cette ville, nous souhaitions y rester un à deux jours….car toujours à la recherches DU souvenir à ramener.

SAUF….que passer de la douceur des montagnes à un 37° à l’ombre….enfin à l’ombre, il faut vite le dire car elle se fait de plus en plus rare et….totalement absente dans les deux campings de la cité….

La décision sera vite prise….direction l’Atlantique à environ 150 kilomètres !!!

Avant de partir, arrêt nettoyage dans une station essence pour P’tit Carado qui entre la poussière de ces 15 premiers jours et les travaux rencontrés la veille ….en avait bien besoin.