DU 15 AU 17.09.2022 / A EN PERDRE LA BOUSSOLE……

Pour dormir dans son camping-car sans aller dans un camping, nous pouvons aller dans des aires de services aménagées, des parkings où le stationnement diurne est autorisé ou sur d’autres où il n’y a pas d’interdiction d’indiquée…c’est là toute la subtilité !!!

Notre bivouac pour les 14 et 15 fera partie de la dernière « famille ». Un parking au milieu des maïs à 50 m de la mer. Ce dernier est partagé en deux, un pour les voitures car équipé d’une barrière de hauteur à 1 m 90…comme on les aime !!!…et un deuxième sans aucun panneau d’interdiction spécifique…donc on reste…

Ce bivouac est situé sur la commune de Plouarzel…vous ne connaissez pas…moi non plus !! Mais sur les indications de Christelle nous y sommes venus car ici se trouve la pointe de Corsen….le point le plus à l’ouest de la France continental…… 

Encore un de ces points cardinaux où les voyageurs aiment dire « on y est allé » !!!!

Le plus à l’ouest de la France…peut-être, mais à la vue des paysages qui vont suivre, si la température ambiante n’était pas celle de la Bretagne pour une mi-septembre…nous nous serions bien demandés si nous n’avions pas eu un problème de boussole, on se serait cru dans les caraïbes !!!!

Toutes nos photos sont sans modification, sans filtre…

Et en plus le soleil n’était pas toujours au rendez-vous…

Oui….vous avez de la place pour étaler votre serviette….. 

Sandrine osa même se baigner…les mollets !!!! 

Mais après la « baignade », il fallut être courageuse pour remonter les 126 marches !! 

Une petite balade dans le village nous permettra notamment de voir l’imposant phare de Trézien. 

Sur les conseils de Dominique et Ninou, des camping-cariste de Lempdes dans le 43 qui partageaient notre aire de bivouac, nous irons boire un verre situé à quelques pas de l’officielle aire pour CC. Cet établissement est à ne pas manquer, « La miaou » est un petit bar comme il en existe plus beaucoup, deux imposants comptoirs en formica, quelques tabourets de bar et un décor minimaliste et typique d’une autre époque…En fait, rien à changer depuis au moins 51 ans, date où la propriétaire actuelle qui nous a reçu, a racheté le bar déjà existant…. Une dame d’une grande gentillesse et bien au fait de la vie d’aujourd’hui. Mais pour rien au monde, elle ne veut partir à la retraite. « La miaou » a toujours été ouvert toute l’année pour les locaux et touristes (avec quand même des horaires adaptés à la basse saison touristique). Elle nous expliqua qu’à une certaine époque, on trouvait ce type d’établissement sur chacune des plages de la cote sous forme de petite buvette, bar ou restaurant…Elle est une des dernières… !!!! Ci-dessous, vous pourrez voir une photo de Plouarzel…..nous avons été très étonné mais la propriétaire des lieux, nous a dit qu’à son arrivée en 1971, il n’y avait que cinq maisons et…le phare…. 

Elle nous confia aussi l’envoler des prix de l’immobilier, deux maisons d’un peu plus de 100m², certes en 1^er front de mer, se sont vendues dernièrement de 700 à 800 000 €uros……

Le 16, nous reprenons la route pour avancer un peu plus sur la côte nord de la Guadeloupe….euh, de la Bretagne. Nous ferons un petit arrêt pour voir le menhir de Kerloas qui serait le plus haut de France encore debout. Il se dresse à près de 10 mètres (12 avant sa décapitation par la foudre). D’une circonférence de 6 m 20, son poids est estimé entre 100 et 150 tonnes. Il a été érigé sur une colline de 132 mètres d’altitude, il y a environ 5 000 ans. La plus proche carrière étant à 3 km, laisse imaginer le travail colossale qui l’a fallu pour le transporter….les techniques réelles utilisées pour déplacer ce mastodonte restent encore inconnues…

L’An Tort ou le bossu comme on le surnommait parfois à cause de ses deux bosses situées de chaque côté à 1 m du sol. Celles-ci étaient au XIXème siècle le théâtre d’une étrange coutume. Les nouveaux mariés venaient nus se frotter le ventre sur les bosses, l’homme dans l’espoir d’avoir des enfants mâles, la femme pour assurer son règne sur la maison…..

Puis viendra le tour du manoir de Bel-Air, propriété privée mais accessible au public. Nous pourrons en faire le tour et apprendrons son histoire grâce à différents panneaux. 

A la vue de son nom…..je ne pouvais passé à côté sans la découvrir !!!!

Cette minuscule presqu’île restera un bon souvenir, oublié des circuits touristiques….

Et qui pointera sa belle petite bouille ……et de beaucoup plus près cette fois-ci… ???!!!! 

La route côtière qui nous mènera à la pointe de Landunvez est à ne pas manquer. A notre arrivé, un spot avec une vue à couper le souffle où nous pourrons même dormir !!! 

Les trois précédentes photos sont le reflet de la vue à 180° dont nous avons pu bénéficier….mais si nous avions été là au matin du 17 mars 1978, cela aurait été bien différent….un spectacle de désolation avec l’échouage de l’Amoco Cadiz qui laissera 200 000 tonnes de pétrole souillé les cotes…..

Le 17……après le plus haut menhir, en route pour le plus haut phare, celui de l’île Vierge !! 

Avec ses 82.5 mètres de hauteur, il est le plus haut phare d’Europe et le plus haut du monde en pierre de taille !!!! 

Le petit phare a été construit entre 1842 et 1845, quant au plus grand entre 1897 et 1902. Son intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d’opaline. La dernière relève de gardien a eu lieu le 29 octobre 2010 après quoi le phare est devenu totalement automatisé. 

Nous ferons la pause déjeuné près de la chapelle Saint-Michel qui a été totalement restauré. Nous pensions qu’elle serait ouverte pour les journées du patrimoine mais il n’en fût rien. 

Malgré ce beau soleil, le vent accentuera une température juste correcte…La balade digestive sera de courte durée…de très courte durée !! Le temps de voir ces petits tas de pierre dont nous n’aurions pas porté attention sans un panneau explicatif. 

Il s’agit de coffres d’inhumations datant de l’âge de bronze… !!! Oui…je suis d’accord, savoir cela ne va pas changer notre vie…mais bon, nous ferons attention la prochaine fois que nous nous assoirons sur une pierre !!!

Comme écrit plus haut, nous étions dans le week-end consacré aux journées du patrimoine. Nous repérons un petit musée à Lesneven que l’on ne peut, je pense, trouver qu’en Bretagne. Le musée des goémoniers. Petit par sa taille mais pas par son contenu, il nous aurait fallu bien plus de temps que nous lui en avons consacré pour en savoir plus sur ce métier qui se pratique encore de nos jours et sur les innombrables ressources connues et à connaitre sur les algues….  Nous apprendrons quelles font déjà bien partis de notre quotidien, entre le médical, la cosmétique et bien sûr l’alimentation et dans des produits dont on ne soupçonnait pas leur présence… 

Si l’humanité me déçoit de plus en plus, il n’en demeure pas moins quelle m’étonne aussi. Pour exemple, ce métier, le goémonier, il y a un siècle…..un jour, un homme s’est dit « tiens aujourd’hui, je vais ramasser des tonnes de cette algue et pas une autre….je vais la faire sécher, la faire bruler et comme cela j’aurais de la soude qui donnera de l’iode !!! » 

Pour finir l’après-midi, nous descendrons jusqu’à Brest au jardin du conservatoire botanique national. Cet espace de verdure en plein centre de la ville a été créé de toutes pièces à partir de 1975. Les Brestois et habitants de la région aiment s’y retrouver pour se ressourcer, mais son but premier est la préservation des espèces végétales sauvages en danger et au milieu naturel. Il existe 12 CBN en France. 

La balade dans le parc fût agréable et la visite de la serre tropicale instructive…

Oui, vous avez bien lu…Tropicale à Brest…A en perdre la boussole !!!